La cystite simple se caractérise par des envies fréquentes et pressantes d’uriner, avec des douleurs de type brûlures à la miction et pouvant s’accompagner de sensation de pesanteur dans le bas-ventre. Une odeur inhabituelle des urines, souvent troubles, parfois hémorragiques alerte les patientes. Dans 75 à 90 % des cas, il s’agit de la bactérie E coli qui est isolée. La cystite est qualifiée d’aiguë si elle guérit rapidement sous traitement.
Les cystites récidivantes sont définies par la survenue d'au moins 4 épisodes pendant 12 mois consécutifs.
Les cystites concernent majoritairement les femmes en raison de la faible longueur de l’urètre situé près de l’anus. Plus de la moitié souffriront d’au moins un épisode d’infection urinaire pendant leur vie. Deux pics sont observés : au début de l’activité sexuelle et après la ménopause.
Plusieurs facteurs de risque sont identifiés : les relations sexuelles avec l’utilisation de spermicide, le prolapsus génital, l’incontinence urinaire, la constipation, la grossesse, le port de vêtements moulants, la sécheresse vaginale, les anomales du tractus urogénital (lithiases, tumeurs, rétrécissement de l’urètre…), des sondages urinaires à répétition, certaines pathologies comme le diabète, la sclérose en plaques et des traitements tels que les anticholinergiques, les opiacés et les neuroleptiques.
Chez l’homme, les infections urinaires sont plus rares. La fréquence augmente avec l’âge et la présence de pathologies de la prostate comme l’adénome ou le cancer de la prostate.
L’inconfort génital ou gêne intime se manifeste, à tout âge, par des irritations, des démangeaisons, des brûlures.
Ces désagréments sont liés à différents facteurs : hormonaux (grossesse, puberté, ménopause), médicamenteux (prise d’antibiotiques par exemple) et environnementaux (toilette intime excessive ou insuffisante, port de sous-vêtements irritants, rapports sexuels, fatigue…). L’inconfort génital est à différencier de la vulvovaginite infectieuse liée à un germe. 50 % d’entre elles sont des mycoses liées à la prolifération de Candida albicans. Les autres germes retrouvés sont des bactéries, des parasites ou des virus. Le SGUM, lié à la chute en œstrogènes, se manifeste quant à lui par la sécheresse des muqueuses, des brûlures et des dyspareunies, ce qui altère la qualité de vie. Ce syndrome concernerait jusqu’à 50 % des femmes au moment de la ménopause avec une aggravation des symptômes dans le temps s’il n’y a pas de prise en charge. Des facteurs de risques ont été identifiés : le tabagisme, la consommation excessive d’alcool, l’obésité, le diabète, des antécédents de chirurgie vaginale, sans oublier l’absence ou l’insuffisance de rapports sexuels.
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