L’angine correspond à une inflammation aiguë des amygdales palatines et/ou de l’oropharynx. Elle est virale dans 60 à 90 % des cas (adénovirus, virus influenza, para-influenza, virus d’Epstein Barr dans la mononucléose infectieuse, virus respiratoire syncytial…). Lorsqu’elle est bactérienne, elle est principalement due au streptocoque bêtahémolytique du groupe A (Streptococcus pyogenes), impliqué dans 25 à 40 % des cas d’angines chez l’enfant et 10 à 25 % chez l’adulte. On l’appelle angine à SGA.
Si l’angine à SGA guérit souvent spontanément, elle peut aussi potentiellement être responsable de graves complications, comme un rhumatisme articulaire aigu, aussi appelé RAA (0,15 sur 100 000 patients en France) ou une glomérulonéphrite aiguë, sans oublier les complications locorégionales telles que sinusites ou otites. Pour toutes ces raisons, l’angine à SGA nécessite une antibiothérapie.
Le rhumatisme articulaire aigu comprend des manifestations majeures telles qu’articulaires (de type polyarthrite, arthralgie), cardiaques, cutanées.
Un mal de gorge n’est pas forcément une angine rouge ou blanche, il peut être dû à des efforts de voix importants, une allergie, l’inhalation ou l’ingestion de substances irritantes (poussière, tabac…), la pollution atmosphérique, l’alcool, un reflux gastro-œsophagien, la prise de médicaments qui provoquent une sécheresse de la bouche (anticholinergiques notamment), une rhinopharyngite, une scarlatine, une mononucléose infectieuse, une primo-infection par le VIH, un herpès du pharynx, une mycose surtout chez les immunodéprimés…
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