Les pharmaciens pourront, comme l’ensemble des professionnels de santé libéraux, déclarer dès demain sur leur compte AmeliPro la baisse d’activité – sur le médicament porté à remboursement — qu’ils subissent depuis le début du confinement. Un premier acompte de la compensation financière promise par l’État leur sera versé début mai par l’assurance-maladie.
Entre 20 et 25 % : c’est la baisse d’activité globale relevée en moyenne sur l’ensemble du réseau officinal depuis le début du confinement. Il s’agit d’une moyenne puisque certaines officines situées en centres commerciaux ou dans des aéroports ont dû fermer leurs portes. Pour réduire l’impact financier de la crise sanitaire sur les professionnels de santé affectés, et leur permettre de redémarrer leur activité dans les meilleures conditions dès la fin du confinement, Olivier Véran, ministre de la Santé, avait au début du mois promis à chacun d’eux « une compensation financière lui permettant de faire face à ses charges ».
Ce sera chose faite dès le début du mois de mai, sous forme d’un acompte qui pourra atteindre jusqu'à 80 % de la somme totale de l'aide accordée. Cette aide sera évaluée sur la base des informations que 9 catégories de professionnels de santé pourront renseigner en ligne sur le portail AmeliPro dès demain jeudi 30 avril. Et selon le modèle de calcul arrêté par les syndicats et l’assurance-maladie. L'assiette retenue sera bien entendu l'activité en médicaments et dispositifs médicaux portés au remboursement de l'assurance-maladie.
Il s’agit, résume le ministère « d’une aide économique différentielle, tenant compte des revenus perçus pendant la période de confinement, et permettant de couvrir le niveau moyen des charges fixes supportées par chaque professionnel ». Il est entendu, poursuit-il que « cette aide tiendra évidemment compte des éventuelles aides perçues par les professionnels au titre d’autres dispositifs (ex. chômage partiel des salariés ou recours au fonds de solidarité) ». Par ailleurs, l’acompte donnera lieu « à régularisation une fois connues définitivement les pertes d’activité subies au cours de la crise. » «Ce service permet à la fois d’effectuer une simulation du montant théorique de l’aide à laquelle ils peuvent bénéficier et demander un acompte sur la base de l’estimation réalisée », précise de son côté l'assurance-maladie, ajoutant qu'il est possible de demander un acompte pouvant aller jusqu’à 80 % maximum de l’aide. A noter que ce dispositif sera entériné par ordonnance.
Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) a annoncé ce matin qu'il consacrerait un Webinar le jeudi 30 avril aux modalités de cette compensation financière.
LPPR
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