Trois ordonnances très physiques

Jean-Pierre B., 31 ans

Publié le 29/11/2010
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Géloxune boîte

Inipomp 20 mgune boîte

Le contexte

Sportif de haut niveau, Monsieur B. pratique notamment le marathon. À chaque course, cet effort prolongé, violent, est régulièrement à l’origine d’un pyrosis systématique. Ce reflux gastro-oesophagien (RGO) est à l’origine de brûlures rétrosternales vives, handicapantes, et de douleurs œsophagiennes également pénibles. La survenue d’un RGO dans ce contexte est bien connue des médecins du sport : survenant généralement une heure à une heure et demie après le début de l’épreuve, il résulte d’une diminution de la pression du sphincter inférieur de l’œsophage et d’une diminution des ondes propulsives œsophagiennes : le liquide gastrique acide remonte donc dans l’œsophage qu’il irrite.

Votre conseil

Le médecin de Monsieur B. lui a prescrit, pour la veille et le jour même de l’épreuve, un pansement gastrique (ici le Gélox) et un médicament antiacide, en l’occurrence un inhibiteur de la pompe à proton (IPP), ici le pantoprazole (Inipomp). Ce traitement réduit l’acidité gastrique et limite donc, de ce fait, l’incidence clinique du reflux.

Vous conseillez à Monsieur B. d’éviter, jusqu’à 4 heures avant l’épreuve, les aliments riches en graisse car ils abaissent le tonus du sphincter œsophagien. Ces signes sont encore aggravés par la prise de jus de fruits acides ou de boissons trop sucrées qu’il faut donc éviter. Vous précisez que l’Inipomp doit être avalé entier avec un peu d’eau, sans être écrasé ni croqué, avant le repas.


Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2793