Une trésorerie à flot

C'est le moment d'investir dans les locaux

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Publié le 27/10/2022
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Les mutations de l'exercice officinal requièrent une révision complète de l'organisation spatiale de l'officine permettant la réalisation des nouvelles missions. Une exigence qui tombe à point nommé puisque jamais la trésorerie ne s'est aussi bien portée.

travaux

En croissance moyenne de 28 700 euros à 43 800 euros, selon les réseaux d'experts-comptables, la trésorerie réalise un bond encore plus significatif que lors des deux années précédentes qui avaient déjà connu un redressement de la situation.

La santé financière semble donc se consolider grâce à l'effet boost du Covid même si, rappelle Philippe Becker (Fiducial), les « laissées-pour-compte » représentent entre 20 et 25 % du réseau (voir page 19).

À ceux qui ont pu garnir leur bas de laine à hauteur de 15,4 %, 21,24 %, et même de 29 % (KPMG) supplémentaires en un an, l'expert-comptable conseille d'investir. « C’est l’occasion d’aller voir son banquier. Car c’est quand on a de l’argent qu’il faut lui en demander », sourit-il.

Quand on ne dispose que de 60 ou 80 m2, pourquoi ne pas racheter le commerce d’à côté, ce qui permettra de se lancer dans les nouvelles missions prévues par la nouvelle convention pharmaceutique ?, suggère Philippe Becker, conseillant dans ce cas « d’emprunter pour conserver sa trésorerie ».

Car les mutations de l’exercice officinal exigent une remise en cause en profondeur de l’organisation de la pharmacie. « Il faut adapter les locaux aux nouvelles missions », renchérit Joël Lecoeur (CGP). Changement de paradigme, annonce-t-il, « désormais il faudra privilégier le back-office au point de vente ». Pour peu qu’on dispose de la surface suffisante. Ce qui n’est pas toujours le cas, notamment dans les métropoles ou dans certaines communes d’Île-de-France. En tout état de cause, la stratégie d'investissement sera gagnante, selon Philippe Becker, car les officines « qui auront de la surface seront les mieux valorisées lors de leur cession ».

M. B.

Source : Le Quotidien du Pharmacien