En mars, un braqueur portant une cagoule s’est fait remettre, sous la menace d’une arme à feu, un médicament listé comme stupéfiant. Il a été arrêté le week-end dernier et confondu par son ADN.
C’est par hasard que le voleur qui avait braqué une arme sur un pharmacien du Sud-Ouest, début mars, a été arrêté. Encagoulé et ganté de noir, il avait forcé le titulaire, sous la menace d’un fusil, à lui donner plusieurs boîtes de Medikinet, médicament contre le TDAH inscrit sur la liste des stupéfiants. Après l’attaque, les policiers avaient quadrillé les environs et lieux fréquentés par les consommateurs de drogue pour tenter de retrouver des indices. Des « éléments ont été retrouvés qui pourraient le confondre », avait alors confié le pharmacien au « Quotidien du pharmacien ».
C’est bien grâce à son ADN que le voleur a été identifié, plus de quatre mois plus tard. Il a d’abord été interpellé par la police comme suspect dans le cadre d’un autre vol avec usage de violence. Les éléments n’étant pas concluants, les enquêteurs ont vérifié s’il n’était pas impliqué dans d’autres affaires et son profil génétique a correspondu à l’ADN prélevé lors du braquage. Placé en garde à vue le 12 juillet, il aurait reconnu les faits. Le Parquet de Bordeaux devra statuer sur l’affaire pour vol sous la menace d’une arme. Le pharmacien avait porté plainte.
Le titulaire avait noté dans les jours précédant l’attaque une augmentation des demandes pour Medikinet, sur présentation d’ordonnances douteuses. « J’en ai vu plusieurs pour ce médicament avec le même nom de médecin, mais pas la même écriture. J’ai servi une personne, deux autres sont arrivées, puis trois, quatre… C’est Radio Zone, expliquait-il alors. Les toxicomanes utilisent ce médicament pour se calmer. »
Selon une enquête de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), 88 % des pharmaciens interrogés ont été victimes de délits au cours des deux dernières années. Ceux exerçant en milieu urbain sont presque tous concernés (95 %). Depuis le 10 juillet 2025, le code pénal reconnaît le vol et les violences, notamment sexuelles, à l’encontre d’un personnel soignant comme une circonstance aggravante (si elles sont commises dans le cadre de l’exercice de leur activité professionnelle).
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