Pharmacie piémontaise

Un manuel pour touristes en 7 langues

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Publié le 30/05/2016
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Le traducteur Google jouant souvent de mauvais tours, l’Ordre des pharmaciens du Piémont (Italie) et le Rotary Club de la ville d’Acqui Terme ont décidé de faciliter le dialogue entre touristes et titulaires d’officines en publiant un petit manuel. Une sorte de méthode Assimil version livre de poche indiquant les phrases clés qui permettront aux touristes d’éviter de se retrouver avec une crème antirides au lieu d’un antibiotique. Une première en Italie notamment sur le plan économique car cet opuscule sera gratuit.

« Quelque dix milles exemplaires seront imprimés et distribuées dans les 180 pharmacies de la province d’Alexandrie », explique Elisabetta Fratelli Franchiolo, pharmacienne et présidente du Rotary club d’Acqui Terme. Le volume sera imprimé dans sept langues, l’anglais, l’allemand, l’espagnol, le français, mais aussi le russe, l’arabe et le chinois. Côté coûts, une partie du budget nécessaire à la confection de ce petit livre a été débloquée par Mylan, leader italien des génériques et la banque régionale Passadore. « Nous allons probablement augmenter le tirage en cours d’opération pour couvrir une grande partie du Piémont et de la Ligure », ajoute Elisabetta Fratelli Franchiolo. Ces deux régions à forte densité touristique, notamment en période estivale, serviraient aussi de ballon d’essai, les auteurs du projet estimant que la distribution pourrait aussi englober le Latium dans un deuxième temps.

« Ce projet que nous sponsorisons s’inscrit dans la politique sanitaire territoriale mise en place par les pharmaciens », explique pour sa part Marcello Pittaluga, président de l’Ordre des pharmaciens piémontais. L’idée de l’Ordre est en effet d’offrir des opérations de dépistage aux patients. « La prévention est essentielle car elle permet d’éviter une hospitalisation à un malade ayant tout simplement besoin d’un traitement léger et ciblé. D’où la nécessité pour les touristes de pouvoir s’expliquer avec les pharmaciens pendant leurs séjours en Italie », ajoute Marcello Pittaluga.


Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3269