HUMEUR

C’est beau, le progrès

Publié le 08/04/2010
Article réservé aux abonnés

Pendant le week end, j’ai lu l’article de Stephen Fry, un écrivain et acteur britannique (et, accessoirement, un fan des gadgets électroniques) sur l’I-Pad, ce nouvel instrument créé par Steve Jobs (Apple) et que tout le monde s’arrache avant même qu’il soit mis en vente. M. Fry, adepte de l’autocritique, reconnaît qu’il ne sait pas très bien à quoi sert ce nouvel objet et soupçonne même M. Jobs de ne pas le savoir lui-même. S’ensuit la liste de toutes les applications de l’I-Pad. Elle ressemble beaucoup à ce que l’on fait avec un ordinateur. Et alors, M. Fry, dans un cri du cœur, nous donne une explication métaphysique : Steve Jobs, dit-il, n’est pas un génie du marketing. C’est un homme qui invente les objets dont vous ne pourrez plus vous dispenser dès que vous les aurez entre les mains. J’en tire l’amère leçon que, décidément, je ne suis pas de ce monde. Je sais déjà que je me priverai de l’I-Pad, comme je me suis passé de l’I-Pod. Mais je suis bien placé pour vous faire la leçon : si vous voulez résister à toutepulsion d’achat, il vous suffit de penser à ce qui se produira quand votre I-Pad tombera en panne.

› RICHARD LISCIA

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2740