Zika : l’Amérique s’inquiète, l’Europe rassure

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Publié le 12/04/2016

Crédit photo : Phanie

Des infectiologues européens ont appelé lundi à ne pas céder à la panique concernant le virus Zika, affirmant qu’il était inutile (et impossible) de dépister systématiquement les voyageurs de retour d’un pays où sévit l’épidémie.

Du 9 au 12 avril, la Société européenne de microbiologie clinique et des maladies infectieuses (ESCMID) tenait son congrès annuel à Amsterdam, réunissant plus de 10 000 experts. Ces derniers ont reconnu que, avec l’été, Zika pourrait se frayer un chemin vers l’Europe et les États-Unis, mais les infections y seront localisées, « dans le sud des États-Unis et l’Europe méridionale », de courte durée, et dans la majorité des cas sous la forme d’une « maladie virale bénigne ».

Pour Jean-Paul Stahl, professeur des maladies infectieuses au CHU de Grenoble, le risque n’est pas réel en Europe car si le vecteur est présent dans les régions méditerranéennes, le virus n’a pas encore été importé, le risque étant plutôt que « quelques petits foyers se développent autour d’un cas importé » mais pas que le virus s’installe en Europe.

Au même moment aux États-Unis, les autorités sanitaires semblent bien céder à la panique, affirmant que Zika est « plus inquiétant » que ce qui avait été initialement envisagé. « Nous continuons à apprendre chaque jour sur le virus et la plupart de ce que nous apprenons n’est pas rassurant », déclare Anne Schuchat, directrice adjointe des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC).

Plusieurs responsables des autorités sanitaires américaines demandent instamment aux Congrès de débloquer des fonds supplémentaires pour la recherche. L’administration Obama lui a déjà fait une demande, en février, de 1,9 milliard de dollars pour la recherche d’un vaccin et d’antiviraux contre cette épidémie.

Avec l’AFP.

Source : lequotidiendupharmacien.fr
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