Zika : des précautions contre une probable transmission sexuelle

Par
Publié le 23/02/2016

Crédit photo : Phanie

Face à un risque potentiel de transmission du virus Zika par voie sexuelle, le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) émet des recommandations de précaution. Bien que les données scientifiques actuelles soient trop peu nombreuses pour affirmer que Zika peut se transmettre par voie sexuelle, le HCSP estime que celle-ci est possible, même si cette « transmission est probablement négligeable par rapport à la transmission vectorielle ». L’instance complète les recommandations déjà émises pour « prévenir la survenue d’embryofoethopathies suite à une infection de la mère par le virus Zika, contractée pendant la grossesse ». En zone d’épidémie, il est recommandé aux femmes enceintes d’éviter tout rapport non protégé pendant leur grossesse et à toutes les femmes en âge de procréer d’envisager une contraception pendant la durée de l’épidémie. Les hommes doivent également éviter tout rapport sexuel non protégé avec une partenaire enceinte ou en âge de procréer. Hors zone d’endémie, les femmes enceintes ou en âge de procréer doivent se protéger lors de tout rapport sexuel avec un homme ayant pu être infecté par le virus Zika, au moins pendant un mois après son retour, davantage s’il a présenté des signes cliniques évocateurs de l’infection ou si elle a été confirmée. Il est recommandé aux femmes enceintes, ou ayant un projet de grossesse, qui envisagent d’aller en zone d’épidémie de reporter leur voyage. Si elles se rendent néanmoins en zone épidémique, elles doivent là encore éviter tout rapport sexuel non protégé. Les femmes en âge de procréer doivent envisager une contraception pendant la durée du voyage et éviter tout rapport sexuel non protégé. Les femmes enceintes ayant pu être infectées lors d’un voyage et sans signe clinique devraient réaliser un bilan clinique général, obstétrical et biologique. De manière générale, toute la population est appelée à éviter tout rapport sexuel non protégé avec un partenaire ayant pu être infecté et ce pendant au moins un mois après son retour de zone épidémique.


Source : lequotidiendupharmacien.fr
Sommaire du dossier