La mobilisation du 30 mai a dépassé le simple cadre syndical. Au-delà du volet économique de l’officine, les 30 000 pharmaciens qui ont défilé dans les principales villes de l’Hexagone ont rappelé que la profession a bien d’autres sujets de mécontentement. La participation des étudiants dans les cortèges – plus de six mois après leur mobilisation de novembre – a remis à l’ordre du jour le dossier de la réforme du troisième cycle qui patine toujours depuis huit ans. Afin qu’il ne sombre pas dans l’oubli, Lysa Da Silva, présidente de l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF), a tenu à accompagner les représentants de la profession lors de leur entretien en fin de journée avec Yannick Sala, conseiller professions libérales, indépendants et rebond des entreprises au cabinet de la ministre déléguée chargée des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation auprès du ministère de l’Économie et des Finances. Enfin, les groupements, concernés directement par certaines velléités du gouvernement de libéraliser les conditions de la vente en ligne des médicaments et, de manière plus générale, par les risques de financiarisation du secteur, se tenaient eux aussi aux côtés des syndicats lors de cette entrevue. Une présence qui se justifie d’autant plus qu’ils se sont vus proposer par les pouvoirs publics de « co-construire » un modèle de vente en ligne des médicaments qui resterait aux mains des pharmaciens.
Lysa Da Silva, présidente de l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF), et Alain Grollaud, président de Federgy (le syndicat des groupements et enseignes de pharmacies), exposent les raisons de leur implication dans ce mouvement historique.
Lysa Da Silva, présidente de l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF)
Alain Grollaud, président de Federgy (le syndicat des groupements et enseignes de pharmacies)
Montage Vidéo : Coralie Horgue – Interviews : Anne-Hélène Collin
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