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Service aux EHPAD : la grève de la PDA, ça commence aujourd’hui !

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Publié le 10/09/2025
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Crédit photo : VOISIN/PHANIE

Corollaire du mouvement de contestation des pharmaciens du 18 septembre, une grève de la préparation des doses à administrer (PDA) est annoncée aujourd’hui. En effet, la crise des remises génériques fragilise aussi les conditions économiques de ce service aux EHPAD. De plus, la PDA reste pratiquée dans une zone de non-droit, faute de textes réglementaires. C’est donc l’occasion pour la profession de réclamer, une nouvelle fois, la publication des textes de bonnes pratiques de la PDA.

Dès aujourd'hui, le 10 septembre, les pharmaciens délivrant des médicaments aux EHPAD sous forme de piluliers sont invités par les syndicats à dénoncer leurs contrats auprès des directions des EHPAD et à le notifier aux ARS. Cette grève de la PDA en EHPAD s’inscrit dans les actions de mobilisation des pharmaciens contre l’abaissement des remises génériques. Comme le souligne Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), ces contrats étant bilatéraux entre le pharmacien et l’EHPAD concerné, ils devront être dénoncés de manière individuelle. À charge aux deux parties de renégocier de nouvelles conditions économiques.

Mis en lumière par la crise des remises génériques – la plupart des approvisionnements des EHPAD concernent des médicaments génériques -, le modèle économique de la PDA pour les établissements n’est en effet pas viable pour les officines. « La baisse du plafond des remises génériques à 30 %, puis 20 %, ne permettra plus aux pharmaciens de rendre ce service aux EHPAD », estime Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmacies d’officine (USPO).

La PDA n’est pas davantage acceptable d’un point de vue réglementaire. En l’absence de publication des textes de bonnes pratiques, elle n’est « ni autorisée, ni interdite », rappelle Philippe Besset. Par conséquent, en l’absence d’encadrement réglementaire, les pharmaciens doivent assumer les risques liés à cette dispensation. Ce mouvement relancera-t-il le processus de la publication des textes de bonnes pratiques ? Permettra-t-il d’instaurer des conditions tarifaires ? Philippe Besset, lui, se déclare favorable à un prix réglementaire pour ce service.


Source : lequotidiendupharmacien.fr