Pharmazon a gagné en première instance son procès contre Google. Mais ce succès aura été de courte durée. Le géant du Web a décidé d’interjeter appel de la décision du tribunal de commerce d’Orléans, rendue le 28 novembre 2024. L’avenir de la plateforme d’achats de produits d’hygiène et de cosmétiques, livrés en pharmacie, se retrouve donc à nouveau sur la sellette.
Le répit n’aura duré que dix mois. Le 28 novembre 2024, saisi en référé par Pharmazon, le tribunal de Commerce d’Orléans avait tranché en faveur de la plateforme française dans le litige qui l’opposait à Google. Le géant du Web refusait en effet de reconnaître la pharmacie comme point de livraison gratuite pour les commandes de 1 à 29 euros passées en ligne. Pharmazon, qui aurait dû s’acquitter de droits exorbitants pour rester répertorié, jouait alors sa survie économique.
Le soulagement n’a été que de courte durée. En effet, Google a décidé de faire appel de la décision. Un nouveau procès se tiendra le 25 septembre 2025. Audrey Lecoq, fondatrice de Pharmazon, s’apprête à nouveau à croiser le fer, dans un combat inégal. Pourtant, la dirigeante de la plateforme qui dessert, selon elle, 1 000 pharmacies françaises, affirme que « ce combat dépasse Pharmazon. C’est celui de toutes les pharmacies françaises. À l’heure où l’économie de la pharmacie est fragilisée, elle doit se diversifier pour se maintenir, mais se retrouve confrontée à la souveraineté du géant américain. » Pharmazon reste cependant inextricablement lié à Google, qui génère 45 % des commandes réalisées sur Pharmazon.fr.
Ce dispositif, rappelle Audrey Lecoq, doit permettre aux patients de retirer gratuitement leurs produits en pharmacie, dès le premier euro. Une idée simple, presque évidente, qui rapproche pharmacies physiques et e-commerce dans le seul but de maintenir le maillage officinal français. Un modèle qui protège le lien précieux entre les patients et leurs pharmaciens, est aujourd’hui menacé, déclare l’entreprise qui emploie 20 salariés.
Incrédule, Audrey Lecoq s’étonne que « ce que Google juge de pratique non conforme » pour Pharmazon soit accepté ailleurs, comme en Argentine ou au Chili.
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