La HAS recommande désormais un schéma vaccinal de rattrapage contre les infections à papillomavirus, pour les deux sexes, jusqu’à 26 ans révolus.
La Haute Autorité de santé (HAS) recommande désormais le rattrapage de la vaccination contre les papillomavirus (HPV), pour les hommes et les femmes, jusqu’à 26 ans révolus. Il reste encore à attendre le remboursement de Gardasil 9 jusqu’à cet âge pour les deux sexes. Jusqu’à présent, la vaccination de rattrapage anti-HPV n’est prise en charge que pour les femmes et les hommes hétérosexuels jusqu’à 19 ans et jusqu’à 26 ans pour les hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes (HSH).
Dans son communiqué, la HAS insiste toutefois sur le fait que la priorité « demeure la vaccination des adolescents de 11 à 14 ans, chez qui la couverture vaccinale reste insuffisante. » Ainsi, en 2024, seules 48 % des filles et 24,5 % des garçons de 16 ans ont réalisé un schéma complet comprenant deux doses. L’objectif national de 80 % à l’horizon 2030 est donc encore loin.
Attention aux différents schémas vaccinaux recommandés : deux doses espacées de 5 à 13 mois avant 15 ans et 3 doses en rattrapage (respectivement 2 et 6 mois après la première), passé 15 ans.
Cette décision va dans le sens de l’Académie de médecine, qui dès le début de l’année 2024 a recommandé d’élargir cette vaccination.
La nouvelle recommandation a été établie, d’une part, à partir des données d’efficacité et de sécurité du vaccin Gardasil 9, que l’Agence nationale du médicament et des produits de santé (ANSM) a jugé « sûr et efficace » et, d’autre part, grâce aux données qui montrent que les trois quarts des 16-26 ans « n’ont pas encore été exposés aux infections par le HPV, mais sont à risque élevé de les acquérir et les transmettre ». Par ailleurs, la HAS souligne que la plupart des pays européens et notamment ceux ayant obtenu une très bonne couverture vaccinale disposent de programme de rattrapage pour les jeunes adultes.
Les infections à HPV induisent environ 100 000 cas de condylomes anogénitaux, 35 000 lésions précancéreuses et 6 400 cas de cancers, dont près de la moitié sont des cancers du col de l’utérus. En 2023, 3 159 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus ont été diagnostiqués et 1 100 décès recensés. Un cancer évitable, grâce au recours à la vaccination et au dépistage.
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