La fédération d'associations SOS Hépatites s'impatiente. Promis par la ministre de la Santé pour le mois de septembre, l'accès universel aux traitements contre l'hépatite C n'est toujours pas une réalité.
Dans une lettre ouverte adressée à Marisol Touraine, SOS Hépatites rappelle que la ministre de la Santé avait annoncé, en janvier dernier, l'ouverture à tous les malades de l'accès aux nouveaux traitements de l'hépatite C, quel que soit leur stade de fibrose. Une annonce confirmée en mai lors de la Journée nationale de lutte contre les hépatites virales, lorsque la ministre a indiqué avoir saisi la Haute Autorité de santé (HAS) sur cette question pour le mois de septembre et déclaré la signature d’un arrêté « dans la foulée ». Si un élargissement de l'accès est effectif depuis juin dernier (pour tous les patients au stade F2 de fibrose), le président de SOS Hépatites, Pascal Mélin, constate qu'à ce jour, « l’accès universel à ces nouveaux traitements n’est toujours pas à l’agenda de la HAS ». Ce qui va conduire les malades à entamer une « 3e année de rationnement » à l'accès aux soins et nous met « en violation directe avec nos principes constitutionnels ».
Alors que l'accès aux nouveaux antiviraux directs est encore rationné en France, l'organisation internationale Unitaid vient de signer un partenariat avec la Fondation pour l'innovation en matière de nouveaux diagnostics (FIND), afin d'ouvrir le dépistage et le traitement de l'hépatite C dans sept pays : Birmanie, Cameroun, Géorgie, Inde, Malaisie, Thaïlande et Vietnam.
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