Un décret paru samedi au « Journal officiel » élargit la famille des « effectueurs de la vaccination » contre le Covid-19. Les étudiants en pharmacie du second cycle (4e et 5e années) et du troisième cycle (6e année) sont autorisés à vacciner en centre de vaccination et les 6e année en parcours officine peuvent, en sus, vacciner en pharmacie.
Pour l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF), c’est avant tout une « reconnaissance de leurs compétences », réclamée à plusieurs reprises depuis le début de l’année. Rappelant que les étudiants en pharmacie « sont formés à cet acte durant leur formation initiale », l’ANEPF insiste sur la vérification de l’attestation de formation, à présenter par l’étudiant volontaire à pratiquer la vaccination, sur son encadrement « par un professionnel si nécessaire comme le prévoit le décret » et sur l’obligation d’établir un contrat de travail. L’association se réjouit que « les futurs professionnels de santé » puissent à nouveau se montrer « solidaires de leurs pairs », comme ils l’ont été depuis le début de la pandémie, que ce soit en fabriquant du gel hydroalcoolique ou en participant à la réalisation des tests antigéniques. Ainsi, les « équipes de soins, déjà largement épuisées par cette année de crise et particulièrement ces derniers temps par la recrudescence des cas, (vont) pouvoir compter sur les plus jeunes ».
Seule ombre au tableau pour l’ANEPF : la limitation à vacciner en centre de vaccination, et non en officine, pour les étudiants de 2e cycle (4e et 5e années). L’association espère la levée de cette restriction, d’autant que « pour la plupart, ils travaillent déjà en officine en parallèle de leurs études, c’est d’ailleurs en ce lieu qu’ils sont allés prêter main-forte notamment pour les tests antigéniques ».
Un arrêté également paru samedi au « Journal officiel » complète ce décret en établissant la rémunération applicable en centre de vaccination selon les horaires attribués à l’étudiant volontaire et son niveau de formation. Le taux horaire varie ainsi de 24 à 100 euros. L’ANEPF souligne que l’étudiant qui vaccine au cours de son stage ne touche pas de rémunération supplémentaire.
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