Saisi d'un référé expertise par l'association Vivre sans thyroïde, le juge des référés du tribunal de grande instance de Lyon a rejeté hier sa requête de communication de pièces et expertises supplémentaires « en l'absence de motifs légitimes à agir des demandeurs ».
D'après Florent Bensadoun, directeur juridique de Merck France, le juge des référés confirme « que les tests pharmacologiques sollicités par les demandeurs dans le cadre de l’expertise ont déjà été effectués par l’ANSM et n’auraient ainsi aucune utilité ». Sans s'appesantir sur cette décision de justice, la filiale française du groupe allemand Merck KGaA profite de cette communication pour revenir sur « de prétendues révélations erronées et trompeuses » qui se succèdent depuis plusieurs mois, et en particulier ces dernières semaines.
Point par point, il dément la présence de nanoparticules, que ce soit dans la nouvelle ou l'ancienne formule de Lévothyrox et rappelle que l'analyse des métaux lourds montre des taux infimes « conformes aux spécifications » et sans danger pour la santé. Merck France explique que l'acide citrique, aux doses utilisées, ne dégrade pas la lévothyroxine et, au contraire, combiné avec le mannitol, garantit une meilleure stabilité, comme l'ont prouvé les études de stabilité et de bioéquivalence. Il ajoute que le brevet déposé sur la nouvelle formulation de Lévothyrox pour le protéger n'empêche aucun laboratoire de développer sa propre formulation à base de lévothyroxine, comme le prouve la présence de « cinq alternatives thérapeutiques en France pour les patients souffrant de troubles thyroïdiens » et l'annonce d'une AMM « pour une sixième » (voir notre article « abonné »).
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