À Angers, Grenoble et Lille, étudiants et professeurs de facultés de pharmacie ont décidé de produire des solutions hydroalcooliques pour les distribuer aux médecins ou aux hôpitaux de leur région.
À Lille, c'est ainsi 200 litres de ces solutions qui sortent chaque jour de la faculté pour approvisionner les centres hospitaliers de la région. À Angers, des centaines de flacons « ont été livrés à 350 généralistes de la ville et des environs », explique Léandre Poussin, étudiant de quatrième année. Les médecins peuvent passer commande via une plateforme mise en service sur le site de la faculté de médecine et gérée par des étudiants en santé.
Du côté des industriels, plusieurs laboratoires, comme Sanofi et Boiron, ont aussi décidé de produire ces solutions. La production de Boiron, plusieurs centaines de litres par jour, est destinée à l’Établissement français du sang (EFS), ses propres sites et des pharmacies.
De plus, le 13 mars, un arrêté a autorisé les entreprises de la filière cosmétique à fabriquer du gel et des solutions hydroalcooliques. Près de cinquante sociétés ont répondu à l’appel, notamment LVMH, L’Oréal, Pierre Fabre…
Enfin, des distilleries ont également participé à l'effort national : elles ont cédé, au prix d’achat, leurs stocks d'alcool pour produire du gel hydroalcoolique. Par exemple, la distillerie Armand Guy de Pontarlier (Doubs) qui a cédé 3 000 litres de son stock d'alcool à 96 degrés à des fabricants de gel hydroalcoolique et à des pharmaciens, avec l'accord des douanes. Idem pour la distillerie d'eaux-de-vie et d'absinthe Paul Devoille (Haute-Saône) qui a fourni 500 litres d'alcool à 96 degrés aux pharmacies. Dans la même commune, la distillerie Peureux, qui emploie 80 personnes, fabrique elle-même des solutions hydroalcooliques en lui dédiant son atelier principal de production afin de le distribuer aux centres hospitaliers de Vesoul, les pharmacies locales et le personnel soignant de proximité.
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