Le gouvernement a rendu public la carte des 151 territoires qui pourront recevoir le renfort de médecins généralistes volontaires, pour lutter contre les déserts médicaux. Situées dans des zones rurales, sans accès facile aux soins, ces zones rouges concernent 2,5 millions de Français. L’appel aux volontaires démarrera le 1er septembre en tant que phase pilote.
La carte des 151 zones qui bénéficieront d’un renfort de généralistes dès le 1er septembre, dans le cadre d’une phase pilote, a été publiée le 27 juin par le ministère de la Santé (ainsi que le fichier répertoriant ces zones). Ces intercommunalités définies comme prioritaires pour la « mission de solidarité obligatoire » bénéficieront de la présence de médecins volontaires, jusqu’à deux jours par mois. Ces derniers viendront de territoires mieux pourvus, selon le plan annoncé par François Bayrou le 25 avril pour lutter contre les déserts médicaux et ajouté à la proposition de loi du sénateur Mouiller. Ils seront accueillis dans des locaux en cours d’identification par les ARS et les collectivités locales.
Les zones rouges ont été définies selon un indice composé de l‘indicateur d’accessibilité potentielle localisée (APL) aux médecins généralistes, de la proportion de personnes en affection longue durée, du temps de route jusqu’aux services d’urgence et du niveau de vie des ménages. Sans surprise, les territoires ruraux de la diagonale du vide en font partie : la Haute-Marne, la Nièvre, l’Allier, la Creuse, la Dordogne, le Lot-et-Garonne, les Landes… Sont absentes les grandes zones urbaines, comme l’Île-de-France (dont la Seine-Saint-Denis pourtant connue comme étant un désert médical).
Ces zones regrouperaient plus de 2,5 millions de Français. « On ne règle pas le problème des déserts médicaux » puisqu'ils concernent « 87 % du pays », mais « c'est une première étape », a précisé Yannick Neuder sur « BFMTV » le 27 juin. Selon « Le Monde », une dizaine de territoires a été ajoutée à la liste initiale suite à la concertation avec les élus locaux.
Le gouvernement mise sur « l’engagement des médecins pour relever ce défi collectif ». Yannick Neuder a confirmé le caractère volontaire du dispositif. Les généralistes pourront prendre un remplaçant les jours de missions, ce qui n’est pas possible actuellement. La rémunération de ces missions s’ajoutera à celle des actes et des consultations réalisées, sans que le montant ne soit annoncé, selon « Le Monde ».
Le gouvernement considère ce lancement comme une phase pilote, car le Parlement n’aura pas encore donné son aval avant le 1er septembre. En effet, la proposition de loi Mouiller, adoptée au Sénat le 13 mai dernier, doit encore être adoptée par l’Assemblée nationale, à l’automne.
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