Beyfortus (nirsévimab), indiqué dans l’immunisation des nourrissons contre les infections à VRS, sera livré plus tôt cette année, a annoncé Sanofi. MSD quant à lui, vient de voir son anticorps monoclonal préventif Enflonsia (clesrovimab) approuvé aux USA et promet son arrivée en Europe dans quelques mois.
Beyfortus (nirsévimab) devrait être disponible dès le début du troisième trimestre, « pour assurer une large disponibilité bien avant la saison 2025-2026 du virus respiratoire syncytial (VRS) », a annoncé Sanofi dans un communiqué ce lundi 9 juin. Plus précisément, « Beyfortus sera livré d’ici fin juin », confirme le laboratoire, interrogé par « Le Quotidien du pharmacien ». Il est encore trop tôt pour définir la date exacte.
« L’approvisionnement actuel, pour la saison à venir, correspond déjà aux doses totales distribuées l’année dernière et la production continue », précise le laboratoire dans son communiqué. Soit, pour la France, plus de 400 000 doses délivrées en 2024-2025 sur 600 000 doses disponibles. La saison dernière, Beyfortus a été livré fin août dans les officines, via le circuit de distribution classique, pour une campagne d’immunisation lancée mi-septembre. Pour ce médicament, « un changement important a été apporté au résumé des caractéristiques de Beyfortus européen : la durée de protection a été prolongée jusqu’à six mois », fait aussi savoir Sanofi, se basant sur de nouvelles données récentes.
Dans le même temps, un concurrent pointe le bout de son nez. Le même jour, MSD annonçait en effet l’approbation par la Food and Drug Administration (FDA) de son anticorps monoclonal clesrovimab (Enflonsia), indiqué dans la prévention des maladies des voies respiratoires inférieures causées par le VRS chez les nouveau-nés et les nourrissons nés pendant ou entrant dans leur première saison de VRS. « Enflonsia est la première et la seule option préventive contre le VRS administrée aux nourrissons en utilisant la même dose quel que soit leur poids », revendique MSD dans son communiqué. L’agence américaine s’est principalement appuyée sur l’essai pivot CLEVER (randomisé, en double aveugle, contrôlé par placebo), démontrant une efficacité de 60,5 % sur l'incidence des infections des voies respiratoires inférieures nécessitant une prise en charge médicale et une réduction de 84,3 % des hospitalisations associées au VRS sur 5 mois. Enflonsia est bien toléré, les effets indésirables les plus fréquents étant un érythème, un gonflement au site d’injection ou une éruption cutanée.
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