Aux 15e Rencontres de l’USPO

Le ministre de la Santé, pour la première fois face aux pharmaciens

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Publié le 13/02/2025
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S’il s’est abstenu de prendre formellement des engagements sur l’économie officinale et sur l’ouverture de négociations pour un avenant 2 à la convention pharmaceutique, Yannick Neuder, ministre de la Santé, s’est néanmoins déclaré en phase avec les préoccupations des pharmaciens, rassemblés à son ministère à l’occasion de la 15e rencontre de l’USPO.

Praticien au CHU de Grenoble avant sa nomination au ministère de la Santé, Yannick Neuder ne peut ignorer les charges administratives qui pèsent sur les professionnels de santé.

Praticien au CHU de Grenoble avant sa nomination au ministère de la Santé, Yannick Neuder ne peut ignorer les charges administratives qui pèsent sur les professionnels de santé.
Crédit photo : Marie Bonte

S’adressant pour la première fois à la profession depuis sa nomination fin décembre, Yannick Neuder, ministre de la Santé, s’est déclaré réceptif à nombre d’inquiétudes exprimées par Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), en préambule de la 15e rencontre du syndicat.

Il a affirmé son intention de continuer à s’appuyer sur la profession en matière de prévention, tout particulièrement dans les maladies cardio-vasculaires, et pourrait ainsi ne pas rester sourd à une profession qui réclame depuis trois ans de pouvoir prescrire les substituts nicotiniques. De même, il a déclaré vouloir lancer une campagne de communication grand public afin de mieux informer sur le dispositif des TROD angine et cystite, encore trop méconnu des Français.

Une loi de simplification administrative

Le praticien au CHU de Grenoble qu’il a été jusqu’à sa nomination ne peut ignorer les charges administratives qui pèsent sur les professionnels de santé. Répondant aux préoccupations exprimées par Pierre-Olivier Variot, tant sur le tiers payant que sur les règles de dispensation, le ministre a promis d’intégrer les professionnels de santé à la réflexion d’une loi de simplification administrative qui devrait être élaborée avant l’été.

Le ministre a-t-il entendu l’alerte donnée par le président de l’USPO sur l’état de l’économie officinale, mise à mal non seulement par les baisses de prix successives mais aussi par les baisses de volumes de prescription ? « Je n’ai pas de budget ! », a-t-il botté en touche. Il n’en a pas moins promis de reprendre le sujet avec le directeur général de l’assurance-maladie, incitant toutefois la profession à être force de propositions. À bon entendeur…

Marie Bonte

Source : Le Quotidien du Pharmacien