À la mi-décembre, seulement deux éditeurs de logiciels sont agréés pour le déploiement de la version 3 de l’ordonnance numérique et peuvent donc intégrer ses dernières évolutions techniques, notamment la possibilité de la télétransmettre en temps réel à l’assurance-maladie. Les représentants des pharmaciens espèrent que les éditeurs de logiciels en retard pourront appliquer les corrections nécessaires d’ici à la fin de l’année.
La version 3 (V3) de l’ordonnance numérique a été présentée aux éditeurs de logiciels au printemps dernier. Ces derniers tardent toutefois à apporter les modifications nécessaires pour intégrer cette dernière à leurs LGO, comme l’observe Valérian Ponsinet, président de la commission Convention et système d’information à la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). « À ce jour, seulement deux d’entre eux sont prêts. Il s’agit de Pharmony et de Pharmaland. Les autres éditeurs expliquent que c’est encore en cours de développement de leur côté. Ils se sont engagés à finir ce travail d’ici à la fin de l’année », explique le représentant syndical, à la sortie d’une réunion du comité technique paritaire permanent national (CTPPN), le 15 décembre.
Comme le rappelle Valérian Ponsinet, cette mise à jour des LGO est très attendue car la V3 de l’ordonnance numérique s'accompagne d’une évolution majeure pour les officinaux. Sans cette version, l’information ne remonte pas immédiatement au serveur de l’assurance-maladie lorsqu’un pharmacien traite une ordonnance numérique. Elle n’est donc transmise qu’au moment de la télétransmission, soit lors de l’envoi des flux de feuilles de soins électroniques pour remboursement. « Je télétransmets tous les jours, mais même en le faisant quotidiennement il y a une faille, car un potentiel fraudeur a le temps de réimprimer son ordonnance numérique et a donc la possibilité de l’utiliser ensuite dans d’autres officines », explique Valérian Ponsinet. « Il est donc très important que les éditeurs de logiciels se mettent rapidement à jour pour que cette faille de sécurité puisse être comblée », insiste-t-il.
Concernant le déploiement plus général de l’ordonnance numérique, l’hôpital et les plateformes de télémédecine sont toujours à la traîne, se désole le représentant de la FSPF. « La mise en place de l’ordonnance numérique n’avance pas à l’hôpital, où nous en sommes encore à des phases de tests dans certains établissements. Idem pour les plateformes de télémédecine : elles auraient dû être les premières à déployer ces ordonnances numériques mais nous ne voyons pas d’avancée concrète de leur côté », déplore Valérian Ponsinet.
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