Une officine se finance en moyenne sur douze ans. Un temps long pour un bien immatériel, rappelle Jérôme Capon, directeur du réseau chez Interfimo. Raison de plus pour s’inquiéter de certains dossiers de financement sur quinze ans, voire plus, qui apparaissent sur le marché.
Les experts d’Interfimo alertent sur ce phénomène, le plus souvent conjoint avec l’apport d’opérateurs financiers extérieurs au secteur de la pharmacie. « Cela n’est sain ni pour le marché, car il y a risque de tendance inflationniste, ni économiquement pour l’officine, le repreneur va acheter son fonds plus cher alors même que la marge a tendance à baisser et il se retrouvera face à un mur de dettes », analyse Jérôme Capon, plaidant en faveur de solutions de financement éthiques mises en place par la profession. Y compris les boosters d'apport, à certaines conditions. « Ils ne doivent pas être sur une durée longue, ni créer de murs de dettes. Bien calibrés, ils peuvent contribuer à fluidifier le marché », poursuit-il.
En partenariat avec Interfimo et LCL, OCP a ainsi mis en place deux compléments d’apport. Le premier, Initio, permet de doubler l’apport à travers la caution du grossiste-répartiteur et de sa maison mère Mc Kesson. Ce prêt à la société peut atteindre 300 000 euros. « Il peut permettre l’installation lorsque l’apport n’est pas suffisant ou bien abonder un projet plus ambitieux, comme l’accession à une officine de taille plus importante, les évolutions du marché insistant sur l’importance de la taille. Nous avons ainsi récemment eu l’occasion de soutenir le projet d’installation d’un pharmacien ayant effectué sa carrière dans l’industrie », expose Hubert Olivier, président d’OCP. Le second dispositif est une offre exclusive à l’intention des primo-accédants et consiste en un prêt personnel d’un montant maximum de 150 000 euros. La montée en puissance des capacités du groupe va permettre de soutenir davantage de projets au cours de l’année 2021, promet Hubert Olivier.
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