Dénutrition et fragilité

Publié le 05/03/2015
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L’insuffisance des apports nutritionnels contribue à l’émergence de deux problématiques chez l’adulte. La dénutrition, d’une part, survient lorsque les besoins de l’organisme ne sont pas couverts en termes d’énergie, de protéines, de nutriments. Il en résulte une perte de poids involontaire et un affaiblissement. En cause, une diminution de l’alimentation (manque ou perte d’appétit) ou un besoin en apports plus important dû à une pathologie (cancer, escarres, infection…). La dénutrition touche les personnes malades mais aussi les gens âgés. Fréquente et progressive, elle fragilise dès les premiers stades mais elle est réversible si la prise en charge est précoce et adaptée au patient. La fragilité, d’autre part, est un syndrome clinique qui reflète une réduction des aptitudes physiologiques entraînant une diminution des capacités d’adaptation au stress. Elle se traduit principalement par une perte de poids involontaire, une diminution de la force et des performances physiques, des troubles de la mémoire, un ralentissement de la marche et une sensation d’épuisement. La fragilité s’installe progressivement suite à l’apparition de différents facteurs concomitants tels que certains changements liés à l’âge, le manque d’activité physique, l’insuffisance d’apport en protéines, les maladies chroniques ou la présence de facteurs environnementaux. Cet état lié à l’âge est potentiellement réversible. En revanche, son évolution mène à la dépendance. Pour en retarder les effets et préserver le plus longtemps possible une bonne qualité de vie, il faut encourager l’exercice physique, enrichir l’alimentation en protéines, apport énergétique et vitamine D et maîtriser la prise de traitements médicamenteux. Bien sûr, la fragilité favorise le risque de dénutrition : une personne fragile sur deux présente un risque de dénutrition ou est déjà dénutrie, et 10 % des personnes âgées sont dénutries.


Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3159