La fac n’abandonne pas la galénique

Publié le 02/05/2016
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Si les préparations désertent les préparatoires des officines, la galénique ne cessera pas d’être enseignée en pharmacie. Car au-delà de la préparation magistrale, la galénique reste la science de la formulation du médicament que tout pharmacien doit maîtriser, comme l’affirme la présidente de la Conférence des doyens de facultés de pharmacie.
La formation à la politique reste indispensable

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Crédit photo : phanie

Certains redoutent qu’un abandon des préparations magistrales à l’officine se répercute sur les enseignements de la galénique dans les facultés de pharmacie, qui pourraient être amenés à disparaître… Un bruit de couloir démenti avec force par Macha Woronoff-Lemsi, présidente de la Conférence des doyens de facultés de pharmacie.

« Ce serait une erreur magistrale de penser que les facultés envisagent d’abandonner la galénique, s’insurge-t-elle. La réalisation des préparations magistrales fait partie des missions du pharmacien et, même en cas de sous-traitance, sa responsabilité est engagée sur les préparations qu’ils délivrent. Même si les pharmaciens d’officine ne font plus autant de préparations, ils doivent toujours être formés à la galénique, notamment à la faisabilité d’une préparation magistrale, aux règles de bonnes pratiques de fabrication et aux analyses de validité. » Pour Macha Woronoff-Lemsi, cette compréhension de la galénique est importante pour le métier de pharmacien, que ce soit pour la filière officine, industrie, ou pour ceux qui font l’internat. « La galénique ne s’arrête pas à la préparation magistrale : elle est la science de formulation du médicament, en lien avec la pharmacocinétique pour analyser la biodisponibilité d’un principe actif », rappelle Nassim Mekeddem, président de l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF). Une science sans laquelle le médicament - et donc le pharmacien - ne peuvent exister. « Quoi qu’il arrive, on aura toujours des cours de galénique », assure Nassim Mekeddem. D’ailleurs, une diminution des enseignements de galénique n’est nullement ressentie par les étudiants : « nous faisons toujours des préparations simples lors des travaux pratiques et suivons des cours théoriques », poursuit-il. En revanche, les enseignements ont évolué afin de s’adapter à la réalité du terrain, notamment en intégrant beaucoup plus de législation.

C.D.

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3262