Un peu de physiopathologie

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Publié le 26/05/2016
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Dysménorrhée

La douleur des règles (lors d’une dysménorrhée primaire) est liée à une hypercontractilité myométriale qui entraîne une ischémie utérine. Cette activité est accentuée par une hypersécrétion des prostaglandines (notamment PgF2 alpha vasoconstrictrice et utérotonique, qui augmente pendant la phase lutéale), la synthèse de prostaglandines étant augmentée par l’estradiol et diminuée par la progestérone. Les contractions de l’utérus peuvent durer plusieurs minutes.

Les symptômes sont plus importants chez l’adolescente que chez la femme plus âgée. L’apparition précoce des premières règles, des règles abondantes et longues ou des antécédents familiaux, sont associés à des dysménorrhées plus importantes. Le tabagisme serait également aggravant. L’obésité, l’activité physique et l’alcool sont en revanche des facteurs controversés.

Candidose vulvovaginale

La candidose vulvovaginale est liée principalement à la levure Candida albicans, qui colonise le rectum mais aussi le vagin (on trouve cette levure saprophyte chez 15 à 20 % des femmes).

Parmi les facteurs de risque ou les facteurs favorisant le passage de la colonisation à l’infection, on trouve l’activité sexuelle, la prise récente d’antibiotiques, d’œstrogènes, de corticoïdes ou d’immunodépresseurs, la grossesse (la mycose génitale touche environ 10 % des femmes enceintes), la période prémenstruelle ou la ménopause, l’immunodépression (le VIH par exemple est responsable d’une colonisation persistante de Candida albicans), le diabète. Un pH trop acide est un facteur favorisant. La mycose vaginale n’est pas considérée comme une maladie sexuellement transmissible.

Sécheresse vaginale

Outre le vieillissement physiologique urogénital inéluctable avec l’âge, la carence en œstrogènes liée à la ménopause est responsable d’une perte du collagène et du tissu adipeux du vagin et d’un amincissement de l’épithélium de la muqueuse vaginale, qui contribuent à la perte de la fonction barrière et de la capacité à retenir l’eau.

En général, les symptômes de l’atrophie vaginale commencent par une diminution de la lubrification vulvovaginale lors d’un rapport sexuel, avec des sensations de brûlure et d’irritation, voire des douleurs. Puis par la suite apparaît une sensation de sécheresse vaginale gênante, voire douloureuse.


Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3268