Médicaments complémentaires

Publié le 18/03/2013
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- L’aspirine constitue un traitement de toute cardiopathie ischémique, même s’il y a insuffisance cardiaque. Son administration expose à de nombreux risques d’interactions médicamenteuses - ne serait-ce qu’avec les IEC même si cette association est indiquée dans cette situation.

- Les anticoagulants oraux limitent le risque embolique chez un sujet dont la dilatation cardiaque est importante et la fraction d’éjection ventriculaire basse. Ils sont aussi intéressants en cas de fibrillation auriculaire.

- L’héparine est indiquée en cas de décompensation pour prévenir la survenue d’une thrombose veineuse profonde. Ainsi, l’énoxaparine (Lovénox) est indiquée dans la prévention du risque thromboembolique chez le patient alité pour accident aigu au décours de l’évolution d’une insuffisance cardiaque de stade NYHA III ou IV (40 mg/j pendant 6 à 14 jours).

- L’amiodarone (Cordarone) n’a d’intérêt qu’en présence d’une arythmie ventriculaire soutenue, avec décompensation. Son association à un bêtabloquant fait l’objet d’une contre-indication relative.

- Il est possible de recourir aux dérivés nitrés pour l’angor ou pour soulager une dyspnée aiguë.

- L’usage des inhibiteurs calciques n’est pas recommandé dans l’insuffisance cardiaque. Des situations spécifiques, comme une cardiopathie ischémique avec persistance d’une ischémie résiduelle sous traitement, peuvent toutefois justifier la prescription de certaines dihydropyridines (amlodipine, félodipine) ; vérapamil ou diltiazem sont contre-indiqués en raison de leur action inotrope négative (et contre-indiqués en association aux bêtabloquants).


Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2991