Les mots du conseil

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Publié le 05/06/2014
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Porter attention au patient, à ce qu’il exprime, est la base de la prise en charge, quel que soit le professionnel de santé et avant même d’évaluer l’intensité de la douleur et d’évoquer un traitement.

À l’officine, la douleur aiguë impose d’intervenir rapidement et de mettre en place une analgésie précoce, en commençant par des antalgiques de palier 1 associé à un traitement étiologique (immobilisation de la fracture par exemple). Le fait de traiter la douleur ne perturbe pas le diagnostic.

En tenant compte des données pharmacocinétiques des antalgiques, le pharmacien peut aider le patient à établir un plan de prise, notamment en cas de soins douloureux (changement de pansement).

En cas de douleurs chroniques, le pharmacien peut évoquer avec le patient les différentes alternatives existantes comme la neurostimulation, la prise en charge psycho-corporelle et l’hypnose, et évoquer les structures spécialisées dans la prise en charge de la douleur chronique (consultations, unités et centres antidouleurs).

Évaluer la douleur.

Il est indispensable que le pharmacien connaisse et sache utiliser les échelles d’évaluation. Ces outils visent à évaluer la douleur de façon individuelle, c’est-à-dire estimer l’intensité douloureuse perçue par le patient en capacité de communiquer. Il en existe plusieurs dont l’EVA (échelle visuelle analogique), l’échelle numérique et l’échelle verbale simple. Quel que soit le modèle choisi, il est recommandé de le conserver pour un même patient.

Les particularités chez l’enfant.

Des outils d’évaluation adaptés à l’âge sont disponibles. Il s’agit d’échelles d’hétéroévaluation chez l’enfant de moins de 4 ans, c’est-à-dire une évaluation réalisée par une autre personne et basée sur l’observation de divers signes (pleurs, cris, raideurs) et du comportement de l’enfant, ainsi que des signes physiologiques (pression artérielle). Comme souligné sur le site Pediadol, il est important de se poser les questions suivantes quand on évalue la douleur d’un enfant : que ferait un enfant du même âge non douloureux dans cette situation ? Dans quelle position serait-il ? Chez l’enfant de 4 à 6 ans, une échelle d’auto-évaluation peut être utilisée selon la compréhension de l’enfant.


Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3098