« Il y a deux ans, j’ai fait partie des premières pharmacies ayant mis en place une borne de collecte de dispositifs médicaux (DM) pour Redeem-Médical. J’ai commencé après avoir rencontré Clémence Cornet, qui a fondé cette structure pour récupérer et recycler les DM utilisés, partiellement utilisés ou très peu utilisés. Elle s’est dit que ces DM pouvaient resservir. D’où la création d’une filière de collecte, de reconditionnement et de remise sur le marché. L’idée est que les DM répondant toujours au cahier des charges de la prise en charge thérapeutique puissent être remis dans le système avec un remboursement moindre. C’est un moyen de faire faire des économies à la Sécu et de ne pas surproduire. (…) Ainsi, j’ai souhaité la soutenir dans son projet, et allouer un espace pour sa borne de collecte. Je l’ai placée à l’entrée, à droite de la porte. J’ai également mis ses flyers au comptoir, et ils ont tous trouvé preneurs.
C’est simple à mettre en œuvre. Quand le bac est plein, je contacte Clémence, qui a déjà un atelier pour traiter les DM à Nantes, et elle vient le chercher. Nous collectons toute l’orthopédie, des bottes de marche, ou des attelles de coude, d’épaule… Je n’ai pas récupéré de thermoformé mais seulement des produits standards des gammes Gibaud, Donjoy…*
Cela ne change rien au quotidien de l’officine. On répond aux questions des patients. On indique que l’idée serait de donner une seconde vie à leurs dispositifs médicaux, que ces derniers puissent servir à d’autres personnes. Quand un patient est concerné par un de ces DM, au comptoir ou en entretien pharmaceutique, on lui précise qu’il peut le rapporter quand il n’en a plus besoin. D’ailleurs, certains viennent désormais ici expressément pour cela. Soit parce qu’ils ont vu le bac, soit parce qu’ils en ont entendu parler par un proche. Certains nous donnent les DM au comptoir, d’autres les déposent directement dans le bac à l’entrée de la pharmacie.
Pour l’équipe, ce n’est pas compliqué à expliquer. Donner une seconde vie à des produits quasi neufs est d’une logique implacable. C’est comme Cyclamed, mais dans une autre boîte. Il n’y a pas de formation à avoir. C’est du bon sens. Chacun fait son boulot, sans protocole. On ne passe pas notre temps à demander de nous rapporter les produits. Ce n’est pas mon rôle, mon métier c’est de faire en sorte de soigner les patients. Je me contente de soutenir le projet en participant à la collecte.
Aujourd’hui, toutes les entreprises sont tenues d’avoir une stratégie éco-responsable. Le projet de Redeem-Médical est novateur. Par ailleurs, ici, nous essayons d’imprimer le moins possible, d’utiliser du papier de brouillon, de mieux trier le carton… Et si un jour la filière de DM voit le jour, si Clémence réussit à négocier auprès de la Sécu, des instances et des laboratoires pour une stratégie de long terme, nous aurons une certaine fierté à avoir apporté une petite pierre à l’édifice ! »
* Les 200 bornes déjà en place en officines mais aussi dans des cabinets médicaux, en EHPAD, etc. récupèrent en moyenne 300 DM par an, essentiellement des attelles de genou, poignet ou cheville, des colliers cervicaux et des ceintures lombaires, selon Redeem-Médical qui compte sur une décision à l’automne concernant le montant de prise en charge pour les produits reconditionnés.
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