Les différentes familles d’insecticides-acaricidesLes organosphosphorés et les carbamates sont des neurotoxiques. Ces inhibiteurs de l’acétylcholinestérase, à spectre large, provoquent une hyperactivité des insectes et acariens avant la mort. Ils ne sont pas rémanents dans l’organisme ni dans l’environnement. Ils sont essentiellement utilisés en spray ou colliers (carbamates).La perméthrine, chef de file des pyréthrinoïdes, favorise l’entrée des ions sodium dans les cellules nerveuses, bloquant ainsi la transmission nerveuse des insectes et acariens. Ces molécules sont volatiles autour des animaux traités, ce qui est à l’origine d’un effet répulsif « repellent » vis-à-vis des insectes volants et tiques. En raison de la déficience physiologique du chat en enzyme de glucuronoconjugaison métabolisant les pyréthrinoïdes, ces molécules ne doivent pas être administrées chez le chat.Le fipronil est également un neurotoxique grâce à son action antagoniste des récepteurs GABA, empêchant l’entrée des ions chlore dans les cellules nerveuses. Le spectre d’activité est très large, englobant les insectes et acariens. Le caractère lipophile de la molécule favorise sa diffusion et sa rémanence sur l’ensemble du pelage après application sur la peau de l’animal, même après des shampoings fréquents. Le délai d’action est assez rapide avec l’élimination des puces en moins de 24 heures et en moins de 48 heures pour les tiques.Quant aux néonicotinoïdes, comprenant l’imidaclopride et le nitenpyram, ils agissent comme agonistes des récepteurs post-synaptiques nicotiniques à l’acétylcholine, spécifiques des insectes. L’imidaclopride est une molécule lipophile administrée par voie cutanée, avec un délai d’action de moins de 24 heures. Le nitenpyram est un insecticide systématique administré par voie orale, provoquant la paralysie et l’élimination en 30 minutes des puces après leur repas sanguin.Autres neurotoxiques à action paralysante, les macrolides antiparasitaires, tels que la moxidectine et la sélamectine. Leur spectre d’activité est plus large, en touchant les puces. Elles sont administrées par voie sous-cutanée.Le grand groupe des régulateurs de croissance des insectes comprend les analogues de l’hormone juvénile (fenoxycarb, météoprène, pyriproxyfène) et les inhibiteurs de la chitine synthétase (lufénuron). Par contact et ingestion, ces molécules inhibent l’éclosion des œufs puis les mues larvaires. Ils sont utilisés pour traiter l’environnement et l’animal contre les puces.Choisir la bonne forme galéniqueLors de la contamination par les puces, l’administration de spray, shampoings et poudres (à appliquer à rebrousse-poil) est préconisée. La non-rémanence de ces produits incite à l’administration régulière afin d’éviter toute nouvelle contamination.Les colliers, dans un but préventif et curatif, présentent une plus longue durée d’action (3 à 4 mois, jusqu’à 10 mois) mais ne sont pas indiqués chez les femelles en période de gestation. Les spot-on de fipronil, imidaclopride et sélamectine, à effet rémanent d’un mois, agissent également comme traitement curatif et préventif des piqûres des puces. Pour l’environnement, l’application de spray insecticide est à réserver pour les petites surfaces et textiles (coussins, intérieurs de voiture, panier…) tandis que les foggers permettent de traiter des espaces de plusieurs dizaines de mètres carrés. Leur efficacité dure en moyenne 6 mois.
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Publié le 19/05/2022
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Source : lequotidiendupharmacien.fr
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