L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) lance une nouvelle alerte après la survenue de trois cas graves de botulisme. Ces cas sont consécutifs à des injections de toxine botulinique en dehors de tout cadre médical.
Depuis sa précédente alerte en février, trois nouveaux cas graves de botulisme ont été signalés à l’ANSM, liés à des injections illégales de toxine botulinique réalisées en France par des personnes non habilitées. Les patients concernés ont développé des symptômes sévères de botulisme, notamment des difficultés respiratoires nécessitant une hospitalisation en soins intensifs. L’agence rappelle que ces injections à visée esthétique doivent être effectuées uniquement par des professionnels de santé habilités, dans un cadre médical sécurisé et avec des produits autorisés disposant d’une autorisation de mise sur le marché.
Ces nouveaux cas mettent en lumière une pratique dangereuse : les injections de toxine botulinique réalisées par des personnes non qualifiées, en dehors de tout cadre médical. Certaines injections sont proposées par des esthéticiennes ou des particuliers sur les réseaux sociaux, dans des domiciles privés ou des instituts de beauté. Ces offres illégales sont souvent accompagnées de promesses trompeuses (« sans effet secondaire », « injection indolore ») et de prix très attractifs. L’ANSM rappelle que la vente en ligne de toxine botulinique est interdite, car il s’agit d’un médicament « soumis à prescription médicale obligatoire ».
Les risques pour la santé sont considérables. Une intoxication à la toxine botulinique peut provoquer un botulisme, une maladie neurologique aiguë rare et grave. Ses symptômes incluent une vision floue et un affaissement des paupières, une faiblesse musculaire excessive (difficultés à marcher, paralysie symétrique descendante tout en conservant la conscience et la sensibilité), des troubles de la parole ou de la déglutition et des difficultés respiratoires. Dans les formes les plus sévères, une hospitalisation, voire un séjour en réanimation, est nécessaire. Par ailleurs, les injections illégales, pouvant contenir d’autres substances, présentant d’autres risques : infection, nécrose cutanée, réaction allergique, voire décès.
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