Pharmaciens d’officine, distributeurs, prescripteurs, industriels et responsables politiques et administratifs sont invités à s’asseoir autour de la table. Le Leem, organisation qui regroupe les entreprises du médicament, a appelé, le 23 septembre, tous ces acteurs à participer à des États généraux du médicament. Objectif affiché : construire une stratégie pluriannuelle pour le secteur, qui serait par la même occasion un levier de souveraineté pour la France.
Spirale du déclassement sanitaire
Thierry Hulot, président du Leem, évoque une « spirale du déclassement sanitaire » qui guetterait le pays. Des politiques de santé « court-termistes » sont à l’origine de ce cercle vicieux : elles asphyxieraient le secteur industriel et priveraient les patients de traitements, en induisant des pénuries, mais aussi en ralentissant les processus de recherche clinique et d’accès précoce. L’exemple de l’Allemagne, où les patients n’attendent en moyenne que 50 jours pour accéder à une thérapie innovante contre 523 en France, a été avancé par Thierry Hulot.
Le Leem réclame le gel des textes du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), qui prévoient de nouvelles baisses de prix des médicaments pour une économie « encore supérieure » à celle demandée en 2025, soit plus de 1,1 milliard d’euros ; la poursuite des efforts de bon usage et la revalorisation du médicament.
Le prix des médicaments chers cristallise notamment les tensions. Les industriels justifient les prix élevés par des coûts incompressibles et la nécessité d’un retour sur investissement pour encourager la recherche et développement en France, alors que, récemment, l’association de consommateurs UFC-Que Choisir a déploré le manque de transparence sur le prix réel du développement des thérapies innovantes et coûteuses (lire aussi en page 4).
Interrogé sur la responsabilité des industriels dans la diminution des remises accordées aux officinaux sur les médicaments génériques, Thierry Hulot a répondu que les industriels n’avaient « absolument pas été consultés » et qu’ils avaient découvert la mesure « en même temps » que les pharmaciens.
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