Maternité et VIH

Publié le 06/02/2017
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La survenue d’une grossesse ne fait pas interrompre un traitement antirétroviral déjà instauré mais peut le faire modifier (CI spécifique : éfavirenz tératogène). Le traitement sera envisagé le plus tôt possible chez une femme séropositive enceinte non traitée pour prévenir la transmission maternofœtale : il sera instauré au plus tard à 26 semaines d'aménorrhée et d'autant plus précocement (entre 14 et 26 semaines d'aménorrhée) si la charge virale est > 5 log ou s'il existe un facteur de risque d'accouchement prématuré. Il repose sur l’association ténofovirDF/emtricitabine + darunavir/ritonavir ou raltégravir ; une instauration tardive (3e trimestre de grossesse) le fera renforcer en quadrithérapie (ténofovirDF/emtricitabine + darunavir/r + raltégravir ou enfurvitide).

L’accouchement est réalisé par voie basse si la charge virale est < 50 copies/ml à la 36e semaine d’aménorrhée (SA). Une césarienne prophylactique est recommandée en cas d'indication obstétricale ou de charge virale > 400 copies/ml à 38-39 SA. Une perfusion de zidovudine (AZT) sera réalisée pendant l'accouchement si la charge virale est > 50 copies/ml ou en cas de complications obstétricales.

La prise en charge adaptée du nouveau-né inclut l’administration pendant 15 jours de névirapine ou de zidovudine.

L'allaitement est contre-indiqué chez une mère séropositive.

Source : lequotidiendupharmacien.fr