Beauté du cheveu

Une filière éthique pour le beurre de karité

Publié le 26/04/2012
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En avril 2007, la rencontre entre une jeune entreprise burkinabé spécialisée dans la production du beurre de karité et le groupe Pierre Fabre a donné naissance à un projet éthique. Après cinq ans d’une collaboration à la fois humaine, technique et économique, le groupe a monté une nouvelle filière d’approvisionnement en beurre de karité, dans la pure tradition africaine.
Concilier les exigences de qualité et le savoir-faire ancestral

Concilier les exigences de qualité et le savoir-faire ancestral
Crédit photo : rené furterer

LE KARITÉ, véritable « or vert » du Burkina Faso, est un secret de beauté réputé depuis des temps immémoriaux pour sa richesse incomparable en agents nutritifs. Pionnier dans l’utilisation du beurre de karité depuis 1983, René Furterer en a fait le soin emblème de la beauté du cheveu au sein de sa gamme mythique et historique. Créée en 2004, la Sotokacc (société Toussiana karité comestibles et cosmétiques), petite entreprise locale de Toussiana, au Burkina Faso, assure déjà un revenu régulier et une autonomie sociale à seize femmes burkinabés. René Furterer se fixe alors pour défi de concilier les exigences de qualité du groupe Pierre Fabre et le savoir-faire ancestral de cette jeune structure dans la culture et le traitement des amandes de karité. Son objectif est de sécuriser la production et de garantir l’origine, l’authenticité et la naturalité de ce précieux actif.

Depuis 2007, la marque s’est engagée à plusieurs niveaux et a consigné ses engagements éthiques dans une charte. En optimisant la gestion de l’entreprise, en rationalisant la production et en instaurant un suivi plus exigeant sur la qualité, la Sotokacc est alors en mesure de garantir une filière de tout premier ordre pour fabriquer un beurre de karité éthique, sans solvant ni additif, par simple pression mécanique.

En 2008, la première phase opérationnelle de ce grand projet éthique passe par la mise en place d’une formation destinée aux collectrices et productrices d’amandes, et par l’instauration d’une traçabilité parfaite, de la récolte des amandes au produit fini. Un contrat liant les deux sociétés sur le long terme permet d’offrir une visibilité et une stabilité économique à la jeune entreprise. Le beurre, acheté à un prix supérieur à celui du marché, permet d’améliorer le niveau de vie des femmes de la Sotokacc, mais aussi de plus de 200 productrices et collectrices d’amandes.

En juillet 2011, René Furterer a offert une presse mécanique qui rend désormais inutile l’étape fastidieuse de barattage. Cet outil moderne offre l’intérêt de réduire considérablement la pénibilité du travail des femmes. Toutes ces réalisations s’inscrivent dans une démarche équitable, solidaire et responsable (ESB).

D’après une conférence de presse René Furterer.
CHRISTINE NICOLET

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2918