Alors que ces deux traitements ont peu été comparés dans des essais, des chercheurs coréens se sont penchés sur leur efficacité et leur sécurité à long terme dans un essai nommé Lodestar*, dont les résultats sont publiés dans le « BMJ ».
Au total, 4 341 patients atteints d'une maladie coronarienne (âge moyen de 65 ans ; 28 % de femmes), pris en charge dans 12 hôpitaux de Corée du Sud, ont été répartis en deux groupes traités par l’une ou l’autre des statives pendant 3 ans : 2 204 patients dans le groupe rosuvastatine (dose quotidienne moyenne de 17,1 mg) et 2 196 dans le groupe atorvastatine (36,0 mg).
Un risque de diabète pour la rosuvastatine
Aucune différence significative n’a été observée entre les deux groupes pour les décès toutes causes (2,6 % dans le groupe rosuvastatine contre 2,3 % dans le groupe atorvastatine), les infarctus du myocarde (1,5 % contre 1,2 %), les accidents vasculaires cérébraux (1,1 % contre 0,9 %) ou toute autre revascularisation (5,3 % contre 5,2 %).
En revanche, le taux moyen de LDL-cholestérol variait au cours de la période d’étude et était plus faible dans le groupe rosuvastatine que dans le groupe atorvastatine (1,8 contre 1,9 mmol/L). Aussi, les patients sous rosuvastatine présentaient un taux plus élevé de diabète de type 2 nécessitant l'instauration d'un traitement (7,2 % contre 5,3 % ; HR à 1,39) et d'une chirurgie de la cataracte (2,5 % contre 1,5 % ; 1,66). Les autres critères de sécurité ne différaient pas entre les deux groupes.
Ces résultats « doivent être interprétés avec prudence », estiment les auteurs, jugeant qu’une « enquête plus approfondie avec un suivi plus long est justifiée ».
* Lodestar pour Low-Density Lipoprotein Cholesterol-Targeting Statin Therapy Versus Intensity-Based Statin Therapy in Patients With Coronary Artery Disease.