Bistouri électrique et antiseptique alcoolique

Une brûlante interaction

Publié le 15/03/2012
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En chirurgie aussi l’alcool fait des dégâts

En chirurgie aussi l’alcool fait des dégâts
Crédit photo : bsip

UNE CURIEUSE alerte émanant de l’AFSSAPS est tombée l’autre jour dans ma boîte mail. L’agence française de sécurité sanitaire des produits de santé mettait en garde les professionnels concernés sur une fâcheuse interaction, celle du bistouri électrique avec les antiseptiques alcooliques. Une mise en garde renouvelée puisqu’un pareil avertissement avait déjà été émis en 2009 par l’agence. Sans effet, semble-t-il, puisqu’une dizaine d’accidents liés à l’utilisation concomitante de ces deux soins ont été rapportés depuis la première mise en garde. Les risques sont réels. Le scénario est chaque fois le même : un champ opératoire est désinfecté à l’aide de Bétadine alcoolique, de Biseptine ou autre Hibitane. Puis, le bistouri électrique s’approche pour faire son office. C’est là que tout se gâte. L’alcool non encore parfaitement évaporé s’enflamme sous l’effet de la chaleur dégagée par l’électrochirurgie. La consigne délivrée par l’AFSSAPS est claire : il convient de s’assurer du séchage complet de l’antiseptique avant la mise en marche du bistouri. Cette simple mesure de bon sens évitera-t-elle à la médecine de faire des étincelles ?

› D.D.

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2906