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Tivicay

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Publié le 13/04/2015
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Tivicay (dolutégravir) est un nouvel antiviral inhibiteur de l’intégrase du VIH, une enzyme virale intervenant sur une étape indispensable au cycle de réplication du virus.

La classe pharmacologique

Le dolutégravir est un inhibiteur de l’intégrase du VIH, une enzyme virale permettant l’intégration de l’ADN viral au sein de l’ADN des cellules cibles de l’organisme, une étape indispensable au cycle de réplication du virus.

Les principales caractéristiques du produit

Tivicay se présente sous la forme de comprimés dosés à 50 mg. Il est indiqué, en association à d’autres antirétroviraux, chez l’adulte et l’adolescent à partir de 12 ans (à partir de 40 kg), dans le traitement de l’infection par le VIH1, chez les patients naïfs de tout traitement antirétroviral ou prétraités en échec d’un précédent traitement antirétroviral.

La posologie recommandée varie selon le profil de résistance du virus à la classe des inhibiteurs de l’intégrase : 50 mg une fois par jour en l’absence de résistance, ou 50 mg deux fois par jour dans le cas contraire. La posologie peut être influencée également par la prise concomitante d’autres produits susceptibles de diminuer la concentration plasmatique du dolutégravir : éfavirenz, névirapine, tipranavir/ritonavir, rifampicine… ; dans ce cas, il convient de porter la posologie à 50 mg deux fois par jour sans résistance et de s’abstenir de ce produit en cas de résistance.

À savoir : en cas de résistance, il est fortement conseillé d’absorber le médicament avec de la nourriture afin d’en augmenter l’absorption (l’exposition).

Le produit dans sa classe thérapeutique

La classe des inhibiteurs d’intégrase est encore très peu fournie. Le dolutégravir s’ajoute au raltégravir (Isentress), premier représentant de cette série et à l’elvitégravir (en association avec l’emtricitabine, le cobicistat – un potentialisateur pharmacocinétique - et le ténofovir dans Stribild).

Le confort du patient

Les effets indésirables les plus fréquents sont représentés par une diarrhée, des nausées et des céphalées. La possibilité de sensations vertigineuses doit être connue chez les conducteurs de véhicules. Autres effets indésirables éventuels : insomnie, gêne/douleurs abdominales, prurit, éruption cutanée, élévations des transaminases hépatiques et de la CPK.

PAR DIDIER RODDE, PHARMACOLOGUE

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3170