Questions sur ordonnance

Mme Marika G., 32 ans, 62 kg

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Publié le 20/10/2014
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Le gynécologue a finalement confirmé le diagnostic d’endométriose suspecté au vu de la clinique : il permet de comprendre l’origine des douleurs abdominopelviennes cycliques dont se plaignait Mme G. depuis trois mois et qu’accompagnaient volontiers des troubles digestifs et urinaires également récurrents. Le traitement médicamenteux de cette affection, envisageable lorsqu’elle est peu avancée, vise à supprimer les douleurs et l’inconfort mais aussi à mettre au repos la fonction ovarienne, au minimum pour quelques mois, de façon à ce qu’il n’y ait plus sécrétion d’estrogènes favorisant le développement du tissu endométriosique.

Quel est le principe actif ?

Leloo est un contraceptif oral associant lévonorgestrel et éthinylestradiol : ces hormones bloquent l’ovulation et inhibent la libération d’hormones hypophysaires stimulant les ovaires. Son administration en continu (tous les jours, sans la semaine d’interruption habituelle), fréquente dans les formes légères de la maladie, soulage la douleur, réduit les menstruations, prévient les carences en estrogènes (et… exerce une action contraceptive bien sûr) tout en bénéficiant d’une bonne tolérance.

Ce type de traitement est généralement proposé, hors AMM, en première ligne en raison d’un index thérapeutique plus favorable que celui des progestatifs indiqués dans l’endométriose (chlormadinone = Lutéran, médrogestone = Colprone, diénogest = Visanne), du danazol (Danatrol) ou des analogues de la GnRH.

Y a-t-il des insuffisances et des interactions ?

Non.

Et la posologie ?

Elle est correcte : ce traitement est administré, dans ce contexte, tous les jours.

Votre conseil

Mme G., maman de deux petites filles et qui ne souhaite plus d’enfant, a bien compris que le traitement pharmacologique n’est pas curatif et qu’une évolution ultérieure des lésions pourra imposer un geste chirurgical. Le traitement proposé est bien toléré : si les douleurs restent insuffisamment calmées, Mme G. continuera à recourir, comme elle le faisait déjà, au paracétamol, voire à un antalgique de palier II. Les AINS sont également efficaces.


Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3124