Questions sur ordonnance

Mme Françoise G., 26 ans, 95 kg

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Publié le 15/06/2015
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Mme G., souffrant de troubles psychologiques et du comportement, a fait plusieurs séjours en institution spécialisée dès son enfance et son adolescence. Vivant désormais chez ses parents, maman d’un petit Tony âgé de six ans, qu’elle ne peut élever seule, elle a les plus grandes difficultés à observer tout traitement médicamenteux, y compris contraceptif. Elle a refusé la pose d’un stérilet mais a accepté celle d’un implant contraceptif.

Quels principes actifs ?

Explanon est un implant progestatif (étonogestrel) d’action contraceptive prolongée. Il est posé par un médecin spécialement formé (en l’occurrence ici le gynécologue), en sous-cutanée, en quelques minutes, sous anesthésie locale, au niveau de la face interne du bras non dominant.

Y a-t-il des insuffisances et des interactions ?

Non. Toutefois, ce type de traitement n’est envisageable que chez une patiente non traitée par ailleurs par des inducteurs enzymatiques - ce qui est le cas ici -. Si Mme G. bénéficiait d’un traitement normothymique (par exemple par carbamazépine), il faudrait envisager une contraception mécanique (pose d’un DIU au cuivre).

Et les posologies ?

Une fois l’implant posé, la question ne se pose plus, d’où l’intérêt de ce type de contraception.

Votre conseil

La corpulence de Mme G. ne permet pas d’affirmer qu’Explanon sera efficace pendant trois ans : le médecin sera probablement amené à le remplacer avant cette période.

L’insertion du dispositif peut induire, dans moins de 1 % des cas, des ecchymoses locales, une irritation, des démangeaisons voire une douleur. Il faut veiller à ce que la patiente ne touche pas cette zone juste après la pose. Un traitement antalgique simple peut être administré. Il est parfaitement possible de se laver, de se doucher ou de prendre des bains immédiatement après la pose de l’implant.


Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3187