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Kisqali

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Publié le 03/06/2019
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Un nouveau médicament, inhibiteur de protéines kinases, vient compléter l'arsenal thérapeutique contre le cancer du sein.
kisqali

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La classe pharmacologique

Kisqali renferme du ribociclib, un inhibiteur de protéines kinases, et plus précisément des kinases cycline-dépendantes 4 et 6 (CDK 4/6) qui jouent un rôle important dans les voies de signalisation qui conduisent à la progression du cycle cellulaire et à la prolifération cellulaire.

Les principales caractéristiques du produit

Ce médicament est indiqué, chez les femmes dans le traitement du cancer du sein au stade localement avancé ou métastatique, avec récepteurs hormonaux positifs (RH+) et récepteurs du facteur de croissance épidermique humain 2 (HER2) négatifs, en association avec un inhibiteur de l’aromatase ou avec le fulvestrant (un antagoniste des récepteurs aux estrogènes) comme traitement initial à base d’hormonothérapie, ou chez les femmes traitées antérieurement par hormonothérapie. Kisqali est présenté sous forme de comprimés dosés à 200 mg. La posologie recommandée est de 600 mg, 1 fois par jour, avec ou sans nourriture, pendant 21 jours consécutifs, suivis d’une interruption de 7 jours (cycles de 28 jours) ; posologie pouvant être réduite (à 400, voire 200 mg/j) en cas d’effets indésirables sévères.

Le produit dans sa classe thérapeutique

Le ribociclib est le 3e représentant (après le palbociclib – Ibrance et l’abémaciclib - Verzénios) de la classe des CDK 4/6.

Le confort du patient

Les principaux effets indésirables (de l’association) sont représentés par une neutropénie (infections) et des perturbations hépatiques. Auxquels s’ajoutent des effets indésirables fréquents en matière de chimiothérapie (fatigue/asthénie, céphalées, nausées/vomissements, diarrhées, stomatite, alopécie, rash). Nécessité d’être vigilant (ECG) au regard d’un possible allongement de l’intervalle QT.

 

Par Didier Rodde, pharmacologue

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3524