Le génome de Tuber melanosporum décrypté

Faut pas nous prendre pour des truffes !

Publié le 19/04/2010
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Les gènes de la saveur

Les gènes de la saveur
Crédit photo : AFP

ON LE SAIT, pour révéler l’origine de maladies humaines, confondre un criminel ou réparer un gène défectueux, il faut d’abord avoir percé l’intimité de la molécule d’ADN. Pour Tuber melanosporum, alias truffe noire du Périgord, c’est désormais chose faite. Des chercheurs de l’INRA (Institut national de la recherche agronomique) viennent en effet de décrypter le génome du précieux champignon. L’objectif ? Lutter contre la fraude grâce à la création d’un fichier d’empreintes génétiques certifiant l’origine géographique des truffes. Car en ce qui les concerne, le certificat d’origine est bien plus qu’un simple label. Il garantit les qualités gustatives d’un produit dont le prix peut atteindre 850 euros le kilo. 125 millions de paires de bases et environ 7 500 gènes, voilà en quoi réside le secret des subtils parfums de la truffe noire. Si le test génétique n’est pas bon, truffe brumale et truffe de Chine - principales usurpatrices - pourront aller se rhabiller. Et voilà comment la génétique vient au secours de la lutte anti-contrefaçon. Rien d’étonnant somme toute, car des utilisations à des fins commerciales de découvertes scientifiques, l’histoire des sciences, en est truffée !

› D.D.

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2738