Durant la crise sanitaire, bon gré, mal gré, les pharmaciens se sont vus confier de nouvelles tâches, bien au-delà de leurs prérogatives habituelles. Une enquête inédite menée par « Le Quotidien du pharmacien », « Le Quotidien du médecin » et « Infirmiers.com » a permis de dessiner le nouveau paysage interprofessionnel ainsi créé.
Médecins et infirmiers sont clairement les partenaires les plus réguliers des officinaux, confirme l'étude. Mais lorsqu'on les questionne sur l'opportunité des récentes délégations de tâches, le consensus est bien moins évident. Comme on pouvait s'y attendre, le « glissement » de certaines tâches médicales vers les non-médecins, recueille moins l'assentiment des médecins que celui des pharmaciens ou des infirmiers.
Question de point de vue
Si les officinaux accueillent avec enthousiasme dans leur escarcelle certaines missions, telles la vaccination antigrippe (93 %), la vaccination anti-Covid (91 %), le droit de substitution générique (97 %) ou la réalisation de TROD angine (79 %), les infirmiers apprécient modérément - on pouvait s'y attendre - que les pharmaciens manipulent la seringue (24 % seulement l'approuvent pour le vaccin antigrippe et 32 % pour l'anti-Covid). Mais c'est surtout face à la dispensation adaptée à l'officine, la possibilité de délivrer des médicaments soumis à prescription ou les cabines de téléconsultations que les prescripteurs grimacent. Bref, chaque fois que les médecins se sentent menacés sur le pré carré de la prescription…
Transcendant les querelles de clocher, la crise sanitaire a installé dans la population de nouvelles habitudes de soins. De gré ou de force, ces dernières pourraient bien être le creuset d'une nouvelle interprofessionnalité.
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