C’est un motif de réjouissance pour les syndicats de pharmaciens. La baisse de prix du paracétamol, plusieurs fois reportée, est définitivement abandonnée.
La crise sanitaire provoquée par le Covid-19 a parfois du bon… Ainsi, la baisse de prix du paracétamol, initialement prévue au 1er avril dernier, tombait particulièrement mal. Au vu de la situation sanitaire, le Comité économique des produits de santé (CEPS) l’a d’abord repoussée au 1er juin, puis au 1er juillet (lire notre article « abonné »). Ce report a été salué par la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) qui n’en continuait pas moins à réclamer son abandon pur et simple. Une demande qui a finalement été entendue. Hier, le CEPS a communiqué aux syndicats l’annulation de cette baisse de prix.
« Le CEPS a pris cette décision après avoir pris en compte la nécessité de relocaliser en France et en Europe la production de médicaments. Le Laboratoire Sanofi a d’ailleurs dû multiplier ses efforts pendant la crise pour garantir l’accessibilité aux patients du paracétamol car il a été confronté à des ruptures de matières premières venant notamment d’Inde », souligne Philippe Besset, président de la FSPF. Une décision réjouissante pour le réseau officinal. Car, selon les calculs syndicaux, cette baisse de prix aurait entraîné une perte de 4,5 millions d’euros.
La FSPF attend désormais une autre décision, celle du Conseil d'État auprès de qui elle a intenté un procès contre le CEPS pour que tous les médicaments en conditionnement trimestriel soient associés à un honoraire « grand conditionnement ». « Pour le paracétamol, le dialogue a suffi pour que le CEPS revienne sur la baisse de prix, mais pas pour les conditionnements trimestriels. Nous avons épuisé tous les autres recours en nous tournant vers le ministère, l'assurance-maladie et le CEPS, nous n'avions plus d'autre possibilité que d'ester en justice. » La décision, très attendue par les pharmaciens, doit être rendue en juillet prochain.
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