Un cas autochtone de chikungunya détecté pour la première fois en Bourgogne-Franche-Comté

Pour la première fois, un cas autochtone de chikungunya a été recensé en Bourgogne-Franche-Comté. L’agence régionale de santé précise qu’un deuxième cas autochtone est fortement suspecté dans cette même région.

Le patient, résidant à Dijon, « n’a pas séjourné dans une zone où le virus circule activement dans les deux semaines précédant les symptômes », précise l’ARS de Bourgogne-Franche-Comté dans un communiqué. « Il s’agit d’un cas ayant acquis l’infection localement (cas dit autochtone), le premier en Bourgogne-Franche-Comté », ajoute l’ARS, qui précise que l’état de santé de la personne « n’inspire pas d’inquiétude ». L’agence enquête par ailleurs sur un deuxième cas, en lien avec le premier, dont le caractère autochtone est « fortement suspecté ». Si Santé publique France a déjà recensé 35 cas importés de chikungunya en Bourgogne-Franche-Comté depuis le 1er mai, c’est la première fois qu’un cas autochtone est authentifié dans cette région. Pour éviter la propagation de la maladie, « des mesures préventives immédiates sont déployées à Dijon (enquête entomologique, opération de démoustication, sensibilisation de la population, information des professionnels de santé locaux…) sur des périmètres ciblés autour des lieux de passage des personnes malades, zones potentielles de transmission », précise enfin l’ARS.

Un cas autochtone de chikungunya découvert au Pays basque il y a quelques jours, un deuxième cas avéré dans l’Ain, un autre en Charente, plusieurs cas dans le département de l’Isère… En tout, selon le dernier bilan de Santé publique France daté du 6 août, 72 cas autochtones de chikungunya ont été identifiés en France métropolitaine. Ils concernent les régions Provence-Alpes-Côte d'Azur, Corse, Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes, déjà affectées les années précédentes, mais aussi des régions jusque-là épargnées par ces cas autochtones : Grand Est, Nouvelle-Aquitaine et donc désormais Bourgogne-Franche-Comté. Entre le 1er mai et le 5 août, on recense également 900 cas importés de chikungunya, 698 cas importés de dengue, 3 cas importés de Zika et 3 cas autochtones de West Nile, selon les données de l’agence de santé publique.