Ce 24 septembre, Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), a été reçu par le président du Sénat, Gérard Larcher, en présence des sénateurs Corinne Imbert (LR) et Philippe Mouiller (LR). L’occasion d’alerter sur la situation économique du réseau et sur les risques que fait peser l’arrêté du 4 août sur les remises génériques. Les arguments donnés ont semble-t-il fait mouche.
Dans un communiqué publié à la suite de cette entrevue, l’USPO annonce avoir convaincu Gérard Larcher, président (LR) du Sénat, sur le dossier de la baisse des plafonds de remise des génériques, entérinée par l’arrêté du 4 août. « Le président du Sénat a explicitement témoigné son soutien, se félicite l’USPO. Il va officiellement demander au Premier ministre de suspendre immédiatement l’arrêté litigieux, pendant un an, afin de permettre à la profession de travailler sereinement à l’évolution et à l’équilibre économique du métier, pour pérenniser un maillage officinal déjà largement dégradé (…) Le président du Sénat souhaite que la vitalité et l’importance du maillage officinal soient préservées », résume le communiqué du syndicat.
En plus d’obtenir l’abandon de l’arrêté qui cristallise la colère des pharmaciens aujourd’hui, l’USPO remet sur la table la question de « l’ouverture d’un avenant conventionnel économique n° 2 visant à réajuster et à prioriser les objectifs de santé publique permettant aux pharmacies de pouvoir durablement répondre aux besoins des patients sur tout le territoire ». Le syndicat invite également le gouvernement à « établir une lettre de mission, voire de cadrage budgétaire » et estime qu’il est nécessaire de diligenter une mission de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) « afin que toutes les parties prenantes puissent équitablement structurer le futur de l’exercice et de la rémunération des officines ».
La prise de position de Gérard Larcher est une nouvelle victoire pour les pharmaciens, déjà soutenus par l’ancien président de la République, François Hollande, par le ministre de l’Intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau ou encore par le maire de Nice, Christian Estrosi, entre autres soutiens politiques. Après la journée de mobilisation du 18 septembre, le travail de lobbying exercé par les représentants de la profession auprès des élus se poursuit. La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) a notamment mis en ligne un site pour connaître la position de chaque député sur le dossier des remises génériques.
Pour rappel, les syndicats attendent une réponse du Premier ministre concernant leurs revendications d’ici à la fin de la semaine. Sans retour satisfaisant, ils se sont engagés à poursuivre la mobilisation (sachant que la grève des gardes est toujours en cours) sous une forme encore à déterminer. Une réunion de l’intersyndicale était prévue ce mercredi 24 septembre pour évoquer les futures actions à mener si nécessaire. Cette réunion a finalement été annulée en fin de matinée. Selon nos informations, les représentants de la profession ont en effet été convoqués par le Premier ministre ce mercredi à 18 heures. Plus d’informations à suivre…
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