Faciliter la procédure d’IVG en ville, donner le droit aux sages-femmes de pratiquer l’IVG instrumentale en centre de santé, campagne d’information… Telles sont les mesures annoncées par le gouvernement afin d’améliorer l’accès à l’avortement sur tout le territoire.
« Malgré les avancées récentes, certaines inégalités persistent en matière d’accès à l’IVG, qu’il s’agisse de la prise en charge financière, de la disponibilité de l’offre de soins ou de la lutte contre la désinformation », estiment les ministres Catherine Vautrin (Travail, Santé, Solidarités, Familles) et Yannick Neuder (Santé, Accès aux soins).
Afin de répondre à ces enjeux, le gouvernement annonce qu’il va mettre en place de nouvelles mesures pour élargir les possibilités d'avorter hors des hôpitaux et tenter de réduire les inégalités d'accès. Première mesure évoquée : « Assouplir les procédures pour permettre aux professionnels de ville de pratiquer l'IVG en lien avec les établissements autorisés à la réaliser afin d’élargir l’offre en dehors des structures hospitalières », sans plus de précisions. Ensuite, une « extension du droit des sages-femmes à pratiquer l’IVG instrumentale en centre de santé » est mentionnée.
Le gouvernement a aussi annoncé, sans horizon temporel, le « lancement d’une campagne nationale visant à mieux informer les femmes sur leurs droits, à lutter contre la désinformation et à promouvoir des ressources fiables, notamment les sites ivg.gouv.fr et IVG Contraception Sexualités ».
Par ailleurs, une enquête nationale pour « évaluer précisément les délais d’accès, les parcours des patientes et les représentations de l’IVG au sein de la population va être organisée afin d’adapter au mieux les politiques publiques », dévoilent les deux ministres.
En 2023, 243 623 IVG ont été enregistrées, soit 8 600 de plus que l'année précédente, d’après la direction statistique des ministères sociaux. La méthode d’IVG médicamenteuse est devenue majoritaire (80 % des interventions) face à la méthode chirurgicale, selon une récente étude de l'Institut national d'études démographiques (INED), qui pointait également la hausse des prises en charge hors établissement de santé. Par ailleurs, il n'existe pas de répertoire public des professionnels pratiquant l'IVG, et il peut être difficile d'obtenir un rendez-vous rapide à l'hôpital, en crise persistante. Les femmes peinent parfois à se renseigner sur l'avortement, ce qui peut engendrer des retards de prise en charge, déplorent également des associations féministes et des professionnels de santé.
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