Dans un message envoyé aux syndicats et à l’Ordre des pharmaciens, la direction générale de la santé (DGS) permet aux pharmaciens de vacciner contre la grippe les personnes munies d’un bon sans attendre le lancement officiel de la campagne, le 14 octobre. Mais sans en faire la promotion. Une « tolérance » qui inclut aussi la prise en charge, assure la DGS au « Quotidien du pharmacien ».
La campagne de vaccination grippe/Covid-19 sera lancée officiellement le 14 octobre, et même en grande pompe dans les médias, mais à la demande de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), les officinaux peuvent vacciner « dès à présent » contre la grippe les personnes qui se présenteraient avec leur bon de vaccination envoyé par l’assurance-maladie, si les pharmaciens ont reçu leurs doses. Cette confirmation de la direction générale de la santé (DGS) a été envoyée aux deux syndicats représentatifs (USPO et FSPF) et au Conseil national de l’Ordre des pharmaciens le 3 octobre, pour ne pas refuser la vaccination à une personne volontaire. « Cette possibilité s’inscrit uniquement dans une “tolérance” avancée de la vaccination sans procéder à sa promotion avant le lancement officiel du 14 octobre », tempère la DGS. Autrement dit, il s’agit de vacciner uniquement les personnes cibles qui le demandent.
Quant à la question de la prise en charge : « J’ai eu confirmation par courrier de la DGS et du cabinet du Premier ministre que vacciner avant le 14 était possible. L’an dernier, cela s'était déjà produit et il n'y a pas eu de rejet, explique Pierre-Olivier Variot, président de l’USPO. J'ai un patient qui voulait être vacciné aujourd'hui car il part en voyage et reviendra en France en pleine période épidémique. Certains patients veulent être vaccinés dès maintenant, il serait dommage de leur refuser la vaccination, au risque qu’ils ne reviennent pas ensuite. Cela dit, on ne fait pas de promotion, comme le dit la DGS. On sait que si on vaccine trop tôt, il peut y avoir un risque lié à la durée de protection. »
Du côté des autorités de santé, la réponse vient de tomber : « Cette “tolérance” avancée de la vaccination n’engendra pas de difficulté pour la rémunération, ni du vaccin ni de l’acte », assure la DGS au « Quotidien du pharmacien ».
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