L’épidémie de bronchiolite s’est étendue à tout l’Hexagone, sauf la Corse. Dans les premières régions touchées, les services pédiatriques sont saturés. Ainsi, 16 nourrissons d’Île-de-France ont dû être évacués vers d’autres régions. Ces hospitalisations touchent des bébés nés entre le 1er février et le 31 août 2025 qui n’ont pas été immunisés avec Beyfortus, faute de communication auprès des parents.
L’alerte épidémique pour la bronchiolite touche, depuis la semaine du 24 au 30 novembre, toutes les régions de l’Hexagone, excepté la Corse. Le niveau est comparable à celui de l’an dernier à la même période, et largement au-dessous de celui des deux années précédentes. Chez les bébés de moins de 1 an, la bronchiolite a été la raison d’un passage aux urgences sur cinq et près d’un tiers d’entre eux a dû être hospitalisé. Cette part augmente de semaine en semaine. Toutefois, elle reste légèrement inférieure à la courbe de l’an dernier, ce qui est un effet de la campagne d’immunisation avec le nirsevimab (Beyfortus).
Malgré l’immunisation des nouveau-nés à la naissance, dans les maternités, depuis le 1er septembre, des services hospitaliers des premières régions touchées par l’épidémie sont saturés (Hauts-de-France, Normandie et Île-de-France). En région parisienne, 16 bébés en réanimation ont été transférés vers d’autres régions, principalement les CHU de Reims et Rouen, dont dix en raison de la saturation des services pédiatriques, et six en vue d'un rapprochement géographique avec les parents (information de l'ARS Île-de-France du 8 décembre à 17 h).
Les pédiatres pointent du doigt le manque d'information auprès des parents dont les nourrissons sont nés avant le 1er septembre et qui connaissent leur première saison d'exposition au virus respiratoire syncytial. Ces bébés, nés entre le 1er février et le 31 août 2025, et dont la mère n’a pas été vaccinée par Abrysvo, peuvent bénéficier de l’immunisation de rattrapage en ville : elle doit se faire sur prescription par un médecin ou un pédiatre. La protection survient rapidement après l’injection de la dose d’anticorps monoclonal et dure au moins cinq mois. C’est pourquoi l’injection doit se faire en début d’épidémie. Elle ne provoque pas d’effets secondaires graves.
Il est encore temps pour les professionnels de santé, dont les pharmaciens, d’alerter les parents de bébés qui ont entre 3 mois et 10 mois. En ville, Beyfortus est remboursé à 30 % par l’assurance-maladie.
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