Le collyre Atropine Alcon 0,3 % ne sera plus commercialisé à partir de la fin de l’année. L’Agence du médicament émet des recommandations de remplacement pour les nourrissons et les enfants de moins de 3 ans, qui demandent de respecter une posologie bien précise.
L’arrêt de commercialisation prochain du collyre mydriatique Atropine Alcon 0,3 %, à privilégier chez les nourrissons et les enfants de moins de 3 ans, pousse l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) à trouver des alternatives. Faute de médicament équivalent, elle recommande, en concertation avec les sociétés savantes (le Conseil national professionnel (CNP) d’ophtalmologie et la Société française d’ophtalmologie), d’utiliser des collyres d’atropine plus dosés, à 0,5 %, chez les plus petits. « Ce dosage est déjà utilisé dans plusieurs pays européens pour cette tranche d’âge », précise l’ANSM.
La posologie sera cependant bien limitée chez les moins de 3 ans : elle ne doit pas dépasser 1 goutte d’atropine 0,5 % par œil par jour, insiste l’ANSM. Le traitement doit rester de courte durée : 5 jours dans la cycloplégie pour l’examen de la réfraction ; quelques semaines dans la plupart des autres cas (post-chirurgie, uvéites).
L’atropine peut entraîner des effets indésirables : tachycardie, agitation, confusion, somnolence, vertiges, maux de tête, vomissements, constipation voire une occlusion. La vigilance est particulièrement requise chez les moins de 3 ans car il existe un risque de surdosage par passage d'atropine dans la circulation générale via les voies lacrymales et par ingestion orale, pouvant entraîner des effets indésirables graves. Il existe aussi un risque majeur de confusion entre les différents conditionnements des collyres à base d’atropine.
Les collyres Alcon à base d’atropine contiennent des dérivés de mercure à usage de conservateurs et doivent donc être remplacés, conformément à la convention de Minamata. Si les dosages à 0,5 % et 1 % sont remplacés depuis juillet 2024 par deux médicaments équivalents sans dérivés de mercure, importés du marché espagnol, il n’existe pas d’équivalent pour le dosage à 0,3 % destiné aux nourrissons et enfants de moins de 3 ans.
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