Un particularisme français

Publié le 06/04/2017
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Fixer le nombre d’adjoints en fonction du volume d’activité de la pharmacie est une pratique bien française. Aucun autre pays européen ne retient ce critère. Il semble même excessif à nos voisins.

« Nous ne sommes que deux pharmaciennes dans notre officine d'un chiffre d’affaires de plus de cinq millions d’euros », déclare, surprise, une consœur allemande informée de la réglementation française. Même étonnement en Belgique où les titulaires ne sont pas soumis à de telles restrictions. Pas davantage de seuils en Suisse, ni dans les autres pays européens.

Si elles n’en fixent pas le nombre par tranche de chiffre d'affaires comme en France, la plupart des réglementations, toutefois, exigent la présence d’un diplômé en pharmacie dans chaque officine. Pour autant, le niveau de qualification de ces diplômés peut varier d’un pays à l’autre. Ainsi en Suède et en Finlande, où les « prescriptionnistes », d’un niveau licence, sont autorisés comme les pharmaciens, (niveau master) à gérer une officine.

Un pays cependant déroge à la règle. Il s'agit du Danemark qui, depuis l’entrée en vigueur de la loi de modernisation de la pharmacie, en avril 2015, autorise chaque titulaire à détenir jusqu’à sept succursales contre quatre auparavant, et par conséquent ne rend plus obligatoire la présence d’un pharmacien dans chacune de ces officines. Un diplômé en pharmacie suffit désormais pour trois points de vente.

 

Marie Bonte

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3340